Assurance emprunteur : profitez de la loi Lemoine maintenant !

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Depuis le 1er septembre 2022, toute personne détentrice d’un crédit immobilier peut changer son assurance emprunteur à tout moment. Saisissez aujourd’hui cette opportunité offerte par la loi Lemoine pour faire de belles économies et renforcez par la même occasion votre protection. Explications avec Magnolia.fr.

La (r)évolution en assurance de prêt immobilier

Adoptée en février 2022, la loi Lemoine pour un marché plus juste, plus simple et plus transparent en assurance de prêt immobilier est entrée en vigueur le 1er juin dernier. Tout nouvel emprunteur peut alors résilier son assurance crédit à tout moment, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, et la substituer par une formule concurrente de son choix à garanties au moins équivalentes. Ce dispositif révolutionnaire est accessible à tous depuis le 1er septembre dernier.

Révolutionnaire car changer d’assurance emprunteur en cours de prêt a toujours été une gageure avant l’introduction de la loi Lemoine. Sous l’impulsion de la députée Patricia Lemoine, la possibilité de résilier facilement l’assurance est venue renforcer les droits des emprunteurs, malgré l’opposition farouche des banques à une concurrence élargie sur un produit qu’elles détiennent à 87%. Auparavant, pour changer en cours de prêt, il fallait invoquer soit :

  • la loi Hamon durant la première année du prêt immobilier
  • la loi Bourquin à date d’échéance au-delà des douze premiers mois.

Désormais, sans obligation de date à respecter, le changement d’assurance emprunteur est beaucoup plus accessible, d’autant que les banques sont soumises à des règles plus contraignantes :

  • Le prêteur doit donner réponse à une demande de résiliation/substitution dans les 10 jours ouvrés.
  • Tout refus doit être motivé par écrit de manière exhaustive sur un document unique.

Les emprunteurs bénéficient par ailleurs d’une bien meilleure information en assurance prêt immobilier grâce à la loi Lemoine 2022 via la Fiche Standardisée d’Information (FSI) obligatoirement remise par la banque lors d’une demande de financement.

Toute banque qui ne se conformerait pas à ces nouvelles contraintes est passible d’une amende de 15 000€.

Changer d’assurance emprunteur pour économiser

L’objectif central de la loi Lemoine est de permettre aux emprunteurs de mieux maîtriser le coût de leur assurance de prêt immobilier en substituant la formule groupe bancaire par une offre externe moins chère. En moyenne, les assurances déléguées sont jusqu’à quatre fois moins onéreuses que les contrats du prêteur.

Avec la loi Lemoine 2022 vous allez faire des économies ! Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier pour constater l’intérêt financier de changer d’assurance en cours de prêt.

Faites-le sans tarder pour maximiser vos gains. Plus tôt vous changez de contrat d’assurance, plus conséquentes seront les économies, le coût de l’assurance étant calculé sur le capital restant dû. Le gain moyen sur un prêt de 250 000€ sur 20 ans ? En changeant d’assurance dans les 3 ans, vous pouvez économiser plus de 15 000€ !

Changer d’assurance emprunteur pour être mieux protégé

Parmi tous les avantages de la délégation d’assurance prêt immobilier figure le renforcement des garanties. Les contrats bancaires sont mutualisés, conçus pour une communauté d’emprunteurs, tandis que les assurances alternatives sont individualisées, et proposent des garanties sur-mesure, adaptées à la problématique de chaque profil d’emprunteur.

Grâce à l’économie générée par le changement d’assurance, vous pouvez modifier la quotité à votre avantage. Si vous empruntez à deux, la banque exige que le montant du crédit soit couvert à 100%, soit une répartition minimale de 50% sur chaque tête. La substitution du contrat bancaire par une offre déléguée peut vous permettre, après arbitrage du coût, de rehausser les quotités pour une meilleure protection. En cas de sinistre (arrêt de travail par exemple), vous et votre co-emprunteur êtes mieux indemnisés.

Les contrats externes proposent aussi le rachat d’exclusion de certaines garanties, à l’exemple de l’assurance prêt immobilier April. Si vous souffrez de problèmes de dos, la garantie ITT (Incapacité Temporaire totale de Travail) vous indemnisera même si l’arrêt de travail est consécutif à une pathologie dorso-vertébrale identifiée dans les clauses du contrat.

 Les banques jouent-elles vraiment le jeu, elles qu’on accuse régulièrement de faire obstruction au libre choix du contrat d’assurance emprunteur ? Dans le tout premier bilan de la loi Lemoine 2022, la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale se félicite que le droit de résiliation à tout moment soit globalement bien appliqué, de manière quasi systématique et sans exception notable. Même si la loi Lemoine 2022 nécessite un amendement relatif aux contrats régis par le code de la Mutualité, assureurs et banques respectent les nouvelles règles. 

Le boom du changement d’assurance de prêt immobilier

Les emprunteurs ne s’y sont pas trompé et ont rapidement saisi l’opportunité offerte par la loi Lemoine. Conscients de l’enjeu financier dans un contexte de perte de pouvoir d’achat, dès le 1er septembre, ils se sont rués sur ce dispositif. Chez le courtier Magnolia.fr, les demandes de changement d’assurance de prêt représentent aujourd’hui 80% de l’activité, les nouveaux prêts ne totalisant que 20% de démarches de délégation.

Les demandes de changement en cours de prêt ont bondi de 300% depuis trois mois et elles concernent en premier lieu les emprunteurs de plus de 40 ans. Chez Magnolia.fr, le taux moyen d’assurance de prêt est de 0,11% pour les 25/35 ans, et de 0,13% pour les 35/45 ans, contre plus de 0,36% chez les bancassureurs.

Magnolia.fr n’est pas le seul : les autres courtiers en assurance emprunteur constatent le même engouement pour le changement de contrat.

N’attendez plus pour changer votre assurance crédit ! Mettez les offres en concurrence sans attendre avec un comparateur d’assurance prêt immobilier et estimez facilement le montant des économies que vous allez réaliser.   

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.