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Faut-il investir ou épargner ? Nos conseils pour faire les bons choix

Article écrit par

Astrid Cousin

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Magnolia.fr

Faut-il investir en 2025 ou laisser son argent sur un livret d’épargne ? Depuis le 1er août 2025, le Livret A affiche 1,70 % contre 2,40 % auparavant, tandis que le Livret d’Épargne Populaire (LEP) est passé de 3,50 % à 2,70 %. Des rendements en baisse, alors même que l’inflation, autour de 0,9 % selon l’Insee, continue de rogner le pouvoir d’achat. Concrètement, placer 1 000 € sur un Livret A ne rapporte que 17 € par an, pour un gain réel bien modeste. 

Face à cela, des placements plus dynamiques comme la Bourse, l’immobilier ou le private equity offrent de meilleures perspectives, mais avec davantage de risques. Alors, faut-il privilégier la sécurité ou franchir le pas de l’investissement ? Dans cet article, nous analysons les avantages, les risques et les stratégies à envisager selon votre profil.

Faut-il investir ? Pourquoi se poser la question aujourd’hui ?

Les taux d’intérêt et l’inflation façonnent directement la valeur de notre épargne. Dans ce contexte mouvant, investir apparaît de plus en plus comme une alternative à la simple mise de côté.

Inflation vs rendement : une équation défavorable à l’épargnant

Les livrets garantissent le capital, mais leur rendement réel reste limité. Un Livret A à 1,70 % depuis août 2025 (contre 3 % en 2023) ne couvre plus que partiellement la hausse des prix. Avec une inflation de 0,9 % en août, l’épargnant conserve un gain théorique, mais la moindre remontée des prix annule cet avantage. 

Résultat : laisser dormir son argent sur un livret, c’est accepter une érosion progressive du pouvoir d’achat.

Investir son épargne, une réponse de long terme

Miser sur des actifs dynamiques permet de battre l’inflation, mais au prix d’une exposition aux cycles de marché. Sur le dernier demi-siècle, les actions mondiales ont offert un rendement annuel moyen de 6 à 7 % quand l’immobilier résidentiel en France a progressé d’environ 3 % par an (hors loyers et frais). 

Ces performances dépassent largement l’épargne sécurisée, mais elles s’accompagnent de phases de baisse parfois brutales : la Bourse de Paris a perdu près de 40 % en 2008 avant de rebondir. Investir exige donc une vision longue et la capacité d’absorber la volatilité.

Où faut-il investir ? Des placements plus responsables

L’investissement ne se limite plus à la seule performance financière. De plus en plus d’épargnants orientent leurs fonds vers des produits ISR (Investissement Socialement Responsable) ou labellisés ESG (environnement, social, gouvernance). 

En France, près de 1 200 fonds ISR étaient recensés en 2024 (AFG), pour plus de 900 milliards d’euros d’encours. Ce succès illustre une tendance de fond : concilier rendement et impact sociétal positif devient un critère central pour une nouvelle génération d’investisseurs.

Faut-il investir son argent ? Quelles sont les conditions préalables ?

Avant d’envisager de faire fructifier son argent, certaines bases doivent être posées. Elles constituent le socle de tout projet d’investissement et permettent d’éviter les erreurs les plus coûteuses.

Épargner son argent, une précaution comme socle

Impossible d'investir sereinement sans filet de sécurité, une réserve qui vous protège en cas de coup dur et évite de désinvestir dans l'urgence. Les experts recommandent de conserver l'équivalent de 3 à 6 mois de dépenses courantes en liquidités. Pour un foyer dépensant 2 500 € par mois, cela représente entre 7 500 et 15 000 €. L'idéal est de mettre de côté chaque mois une somme fixe jusqu'à atteindre cet objectif, même si cela prend du temps.

Cette somme doit rester placée sur des supports sûrs et immédiatement disponibles comme un livret réglementé. Elle couvre les imprévus, panne de voiture, frais médicaux, perte de revenus, et permet de continuer à investir sans remettre en cause sa stabilité financière.

Investir de l'argent oui, mais avec un horizon clair

À court terme, la volatilité peut faire perdre de l’argent. Sur le long terme, elle s’amortit et laisse place aux rendements. Investir pour deux ans n’a rien à voir avec investir pour vingt. 

Selon l’AMF, les actions mondiales offrent un rendement annuel moyen de 5 à 7 % sur 15 à 20 ans, mais peuvent connaître des baisses brutales sur de courtes périodes. Une étude couvrant 25 ans d’actions françaises (1988-2013) a montré un rendement réel moyen de 5,81 % avec dividendes réinvestis. Plus l’horizon est long, plus la probabilité de gains positifs augmente : l’investissement doit donc être pensé en fonction de la durée pendant laquelle vous pouvez immobiliser votre argent.

Un profil de risque assumé

Le bon placement est celui qui correspond à votre tempérament autant qu’à votre situation financière

Avant d’investir, il faut s’interroger : suis-je prudent, équilibré ou dynamique ? Un profil prudent privilégiera la sécurité et les produits garantis, quitte à sacrifier du rendement. Un profil équilibré cherchera à diversifier entre placements sûrs et actifs de marché. Un profil dynamique assumera une forte volatilité pour viser des gains élevés sur le long terme.

Connaître son profil, c’est aussi éviter de paniquer en période de crise et de vendre au pire moment.

Dans quoi faut-il investir son argent ?

Investir n’est pas une loterie. Pour maximiser ses chances de réussite, trois principes guident les épargnants avertis : diversifier, avancer par étapes et garder une discipline de long terme.

Diversifier, toujours diversifier

Répartir ses placements permet de réduire les risques et d’amortir les chocs de marché. Aucune classe d’actifs n’est infaillible. L’immobilier peut subir des corrections, la Bourse traverser des crises, les obligations perdre de la valeur quand les taux montent. En combinant plusieurs supports, actions, obligations, immobilier, or, l’investisseur lisse les aléas. Selon une étude de MSCI, un portefeuille mondial diversifié en actions et obligations a rapporté en moyenne 6 % par an sur 20 ans, avec une volatilité bien moindre qu’un portefeuille 100 % actions. 

La diversification sectorielle et géographique protège également contre les chocs localisés comme la crise immobilière américaine de 2008 ou la crise de la dette européenne de 2011.

Pourquoi investir progressivement ?

Étaler ses versements réduit le risque d’entrer au mauvais moment et favorise une discipline régulière. La méthode dite du “dollar cost averaging” (DCA) consiste à investir une somme fixe à intervalles réguliers, quelle que soit la conjoncture. Cela permet d’acheter plus de parts quand les prix baissent, et moins quand ils montent, réduisant ainsi le risque lié au timing. 

Par exemple, investir 200 € chaque mois pendant 10 ans dans un ETF actions mondiales aurait rapporté près de 45 % de gain net sur la période 2012-2022, malgré plusieurs crises intermédiaires (Brexit, Covid-19). Cette approche, largement plébiscitée par les conseillers financiers, favorise aussi l’automatisation de l’épargne et évite de céder à l’émotionnel.

Garder le cap

La clé d’un bon portefeuille n’est pas de prévoir l’avenir, mais de rester discipliné face aux aléas du marché. Investir, ce n’est pas spéculer au gré des humeurs de la Bourse. Les études montrent que les investisseurs qui essaient de “timer le marché” obtiennent en moyenne des performances inférieures à ceux qui restent investis. 

Entre 2002 et 2022, manquer les 10 meilleurs jours de marché sur l’indice S&P 500 réduisait la performance globale de plus de 50 %. La discipline consiste à arbitrer régulièrement, rééquilibrer ses allocations quand un actif prend trop de poids et garder une vision long terme. Surtout, il faut éviter les décisions impulsives : vendre en panique lors d’un krach, c’est souvent transformer une perte temporaire en perte définitive.

Quelles sont les stratégies adaptées aux profils de vie ?

On n’investit pas de la même manière à 20, 40 ou 60 ans. L’âge, la situation et les objectifs définissent les stratégies les plus pertinentes.

Jeunes actifs et étudiants : miser sur le temps

Avec un horizon long, il est possible d’accepter plus de risque pour capter le potentiel de croissance des marchés. Un étudiant ou un jeune actif peut commencer à investir de petites sommes régulières, même 50 à 100 € par mois, dans des produits diversifiés comme des ETF actions mondiales. Grâce aux intérêts composés, ces efforts limités finissent par peser lourd. 

Investir 100 € par mois pendant 30 ans dans un portefeuille rapportant 6 % par an permettrait d’accumuler près de 100 000 € de capital. Cette régularité constitue un socle financier solide pour la suite, sans priver de liquidités à court terme.

Faut-il déjà investir son argent en prévision de la retraite ?

Placer de l’argent pour sa retraite reste l’un des principaux moteurs de l’investissement à long terme. Deux outils dominent : le Plan d’Épargne Retraite (PER) et l’assurance-vie

Le PER offre un avantage fiscal immédiat, puisque les versements sont déductibles du revenu imposable dans certaines limites, un atout majeur pour les contribuables fortement taxés. En revanche, les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels. 

L’assurance-vie, elle, reste plus souple : après 8 ans de détention, les gains bénéficient d’une fiscalité allégée et le contrat peut être utilisé dans une logique de transmission. Ces enveloppes permettent d’investir à la fois dans des supports sécurisés (fonds euros) et dynamiques (unités de compte).

Objectif : indépendance financière

Devenir rentier n’est pas un mythe, mais cela exige temps, capital et discipline. Atteindre l’indépendance financière suppose de générer des revenus passifs suffisants pour couvrir ses dépenses. 

L’immobilier locatif reste une voie privilégiée : avec un rendement brut moyen de 3 à 5 % en France, il peut constituer une rente régulière, à condition de gérer loyers, charges et fiscalité. 

Les dividendes d’actions constituent un autre levier : sur le marché mondial, ils représentent en moyenne 2 à 3 % de rendement annuel, auquel s’ajoute la croissance du capital. 

Enfin, le private equity offre des perspectives de rendement supérieures (parfois plus de 8 à 10 % par an), mais demande un capital initial élevé et une forte tolérance au risque.

Où investir son épargne aujourd’hui ?

Les options ne manquent pas, mais chacune a ses atouts et ses limites. Pour construire un patrimoine solide, il s’agit d’arbitrer entre sécurité, rendement et accessibilité.

L’or : valeur refuge mais rendement limité

En période d’incertitude, l’investissement dans l’or rassure, mais il ne génère pas de revenus. Le métal précieux reste une assurance psychologique contre les crises financières ou géopolitiques. Entre 2000 et 2020, son cours a été multiplié par près de 5, passant de 280 dollars à plus de 1 400 dollars l’once. Mais sur le long terme, il ne produit ni intérêts ni dividendes. Son rendement dépend uniquement de la variation de son prix, ce qui en fait un placement défensif plutôt qu’un moteur de croissance.

La Bourse : le moteur de long terme

Les marchés actions restent les plus performants pour qui accepte leur volatilité. Les actions, via un portefeuille diversifié ou des ETF indiciels, affichent historiquement des rendements annuels de 6 à 7 % sur longue période. 

Le CAC 40, par exemple, a progressé de près de 50 % en cinq ans (2019-2024) malgré les crises successives. L’investisseur doit toutefois être prêt à encaisser des baisses ponctuelles, comme les -40 % lors de la crise financière de 2008, sans céder à la panique. C’est un placement adapté à ceux qui peuvent immobiliser leur argent sur 10 à 20 ans.

Le private equity : une niche à haut potentiel

Rendements attractifs, mais placement réservé aux épargnants avertis et fortunés. Le capital-investissement finance des entreprises non cotées, souvent en croissance rapide. Selon France Invest, le private equity en France a généré un rendement moyen de 9,7 % par an sur 10 ans (2012-2022), supérieur à la plupart des classes d’actifs. En contrepartie, il reste peu liquide : les fonds sont bloqués plusieurs années et le capital est à risque. Accessible via des fonds spécialisés ou des unités de compte dans l’assurance-vie, il exige un ticket d’entrée souvent élevé.

L’immobilier : tangible mais exigeant

La pierre reste une valeur sûre, mais son coût d’entrée et sa gestion sont contraignants. L’immobilier résidentiel en France a progressé d’environ 3 % par an sur les 20 dernières années, selon l’INSEE, avec des disparités fortes selon les régions. 

L’investissement locatif offre des rendements bruts de 3 à 5 % en moyenne, auxquels s’ajoute la perspective de valorisation du bien. Mais les frais d’acquisition (7 à 8 % de droits de notaire), la fiscalité et la gestion locative peuvent peser lourd. 

Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) permettent d’accéder à l’immobilier sans contraintes de gestion, avec des rendements autour de 4 % nets en 2024, mais elles restent sensibles aux cycles économiques.

Tableau récapitulatif 

Placement

Atouts

Limites

Rendement moyen / données clés

Or

Valeur refuge en période de crise 

Actif tangible 

Diversification

Ne génère ni intérêts ni dividendes 

Dépend uniquement du prix du marché

Cours multiplié par 5 entre 2000 et 2020 

Bourse (actions, ETF, fonds)

Rendements historiquement élevés (6 à 7 %/an) 

Accessibilité via ETF ; moteur de long terme

Volatilité forte à court terme 

Pertes possibles en cas de crise

CAC 40 : +50 % entre 2019 et 2024 

-40 % en 2008

Private equity

Rendements attractifs (~9,7 %/an sur 10 ans) 

Soutien à l’économie réelle 

Potentiel élevé

Illiquidité (fonds bloqués plusieurs années) 

Réservé aux investisseurs avertis et fortunés

 

Immobilier

Placement tangible

Revenus locatifs réguliers 

Valorisation du capital à long terme

Frais élevés (7-8 % de notaire) 

Gestion et fiscalité lourdes 

Cycles régionaux

Rendement brut locatif : 3 à 5 % 

SCPI : ~4 % nets en 2024 

Prix moyen +3 %/an sur 20 ans

Faut-il garder ses produits d'épargne ? 

Avant de s’exposer aux marchés financiers, il est essentiel de connaître les solutions d’épargne existantes. Réglementées ou fiscalement avantageuses, elles constituent des piliers incontournables dans la gestion d’un patrimoine.

Les livrets réglementés

Les livrets réglementés offrent sécurité, disponibilité immédiate, mais des rendements limités face à l’inflation

Le Livret A, tombé à 1,70 % depuis août 2025, reste le placement préféré des Français avec plus de 390 milliards d’euros d’encours. Le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) propose le même taux, mais avec un plafond de 12 000 € contre 22 950 € pour le Livret A. Quant au LEP, réservé aux ménages modestes, il rémunère aujourd’hui 2,70 %, nettement au-dessus des autres livrets. 

Ces produits sont parfaits pour gérer la trésorerie et les dépenses imprévues, mais restent insuffisants pour générer un rendement réel sur le long terme.

Épargne logement : préparer un projet immobilier

Outils historiques, le PEL et le CEL conservent une utilité malgré des conditions en recul.

Le Plan d’Épargne Logement (PEL) offre un taux de 2,25 % depuis 2024, mais les droits à prêt sont désormais limités, et la prime d’État a disparu depuis 2018. Le Compte Épargne Logement (CEL), rémunéré 2 %, reste plus souple avec une épargne disponible à tout moment. Malgré une attractivité réduite, ces dispositifs gardent leur intérêt pour sécuriser un futur projet immobilier, notamment pour les jeunes actifs.

Assurance-vie et PER : penser long terme

Deux enveloppes incontournables pour investir, diversifier et préparer la retraite.

L’assurance-vie reste le produit préféré des Français pour le long terme avec plus de 1 900 milliards d’euros d’encours. Elle combine un fonds en euros sécurisé dont le rendement moyen s’est établi autour de 2,5 % en 2024 et des unités de compte permettant d’accéder aux marchés financiers. Après 8 ans de détention, les gains bénéficient d’une fiscalité réduite, et le contrat facilite la transmission du patrimoine.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER), lancé en 2019, séduit de plus en plus d’épargnants. Ses versements sont déductibles du revenu imposable, un atout fiscal fort, mais l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite (sauf exceptions). Les encours dépassaient déjà 80 milliards d’euros fin 2024 selon la Banque de France. C’est un outil clé pour se constituer une rente future, complémentaire des régimes obligatoires.

Faut-il se faire accompagner pour investir et épargner proprement ?

Investir peut se faire seul, mais beaucoup d’épargnants choisissent de s’entourer d’experts ou d’outils pour sécuriser leurs décisions. Entre conseillers, plateformes et autoformation, plusieurs voies s’offrent à vous.

Les conseillers financiers

L’expertise humaine reste précieuse, surtout quand le patrimoine devient conséquent. Un conseiller financier peut aider à définir une stratégie d’investissement adaptée au profil et aux objectifs de son client : allocation d’actifs, choix des enveloppes fiscales ou optimisation successorale. 

Selon une étude de l’AMF, plus de 40 % des épargnants français déclarent manquer de connaissances financières pour gérer seuls leur argent. Recourir à un professionnel permet aussi de gagner du temps et d’éviter des erreurs coûteuses, mais cela a un prix : frais de gestion, honoraires ou commissions sur produits.

Faut-il investir en utilisant des plateformes et des robo-advisors ?

Simples, accessibles et pédagogiques, ils démocratisent l’investissement.

Les robo-advisors et les plateformes en ligne séduisent de plus en plus de jeunes investisseurs. Leur promesse : proposer un portefeuille diversifié et automatisé en fonction du profil de risque avec des frais souvent inférieurs à 1 % par an

En 2024, ces solutions géraient déjà plusieurs milliards d’euros en France. Leur atout majeur est la pédagogie : simulateurs, tableaux de projection et suivi en temps réel. Leur limite : une personnalisation parfois moindre que celle d’un conseiller humain.

S’informer soi-même

Les sources officielles restent indispensables pour ne pas tomber dans le piège des promesses trop belles. De nombreux épargnants choisissent de gérer seuls leur portefeuille. Dans ce cas, s’appuyer sur des sources fiables est impératif : 

  • L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) publie des guides pédagogiques gratuits, 
  • La Banque de France diffuse des outils de simulation, 
  • Les sites spécialisés comme La Finance pour Tous offrent des explications claires.

Mais l’information doit être vérifiée et croisée : méfiez-vous des promesses de rendements irréalistes, souvent associées à des escroqueries financières.

FAQ - Faut-il investir ou garder son épargne ?

Vaut-il mieux emprunter ou utiliser son épargne pour investir ?

Utiliser son épargne reste généralement plus prudent que l'emprunt pour investir. Emprunter pour placer en Bourse amplifie les risques : si les marchés chutent, vous perdez de l'argent tout en continuant de rembourser le crédit avec intérêts. L'effet de levier peut multiplier les gains, mais aussi les pertes. Seuls les investisseurs expérimentés avec une forte tolérance au risque devraient envisager cette stratégie, et uniquement sur des actifs stables comme l'immobilier locatif.

Faut-il épargner ou investir ?

Les deux sont complémentaires, pas opposés. Commencez par épargner l'équivalent de 3 à 6 mois de charges sur des livrets sécurisés pour vous constituer un matelas de sécurité. Une fois cette réserve constituée, investissez le surplus dans des placements plus dynamiques selon votre profil de risque. Cette approche équilibrée vous protège des imprévus tout en faisant fructifier votre patrimoine sur le long terme.

Pourquoi épargner son argent est-il problématique ?

Se limiter à l'épargne traditionnelle fait perdre du pouvoir d'achat à long terme. Avec un Livret A à 1,70 % et une inflation de 0,9 %, le gain réel n'est que de 0,8 %, insuffisant face aux hausses de prix futures. Sur 20 ans, cette érosion devient significative : 10 000 € placés sur un livret perdent environ 15 % de leur valeur d'achat réelle. L'épargne pure ne protège pas contre l'inflation ni ne fait croître le patrimoine.

À partir de quel montant faut-il commencer à investir ?

Vous pouvez commencer à investir dès 50 à 100 € par mois via des ETF ou des versements programmés en assurance-vie. L'important n'est pas le montant initial mais la régularité et la durée. Grâce aux intérêts composés, investir 100 € mensuellement pendant 30 ans avec un rendement de 6 % permettrait d'accumuler près de 100 000 €. Commencez petit et augmentez progressivement selon vos capacités et votre expérience.