Réforme 100% Santé : diminution du reste à charge en dentaire et audiologie

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La réforme du 100% Santé est totalement opérationnelle depuis janvier 2021. Les mutuelles dressent le premier bilan de ce dispositif qui permet de supprimer les restes à charge en dentaire, optique et audiologie. Si le recours en dentaire et audiologie est concluant, il n'en est pas de même en optique où les assurés paient plus cher leurs lunettes qu'avant 2019.

Faciliter l'accès à des soins mal remboursés par la Sécu

Réforme phare du quinquennat, le reste à charge 0 ou 100% Santé semble avoir trouvé son public. 10 millions de Français en ont pu bénéficier de soins dentaires, d'optique et d'audiologie pris en charge à 100% par l'Assurance maladie et leur mutuelle. Dans un communiqué de presse, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est félicité d'une réforme qui "a atteint ses objectifs et constitue une avancée importante du système de protection sociale français en facilitant l'accès de tous à des produits de santé du quotidien". On verra plus bas que les résultats sont plus contrastés.

Ces trois produits, prothèses dentaires, aides auditives et lunettes de vue, sont bien peu remboursés par le régime général, quand ils ne sont pas totalement ignorés, alors qu'ils sont nécessaires à la santé et au bien-être des personnes qui en ont besoin. Pour éviter un renoncement à s'équiper ou retarder l'appareillage en raison du poids financier pour les patients, le gouvernement a mis en place ce dispositif qui s'est déployé progressivement depuis janvier 2019.

Depuis le 1er janvier 2021, les assurés couverts par un contrat complémentaire dit responsable n'ont plus aucun reste à charge s'ils choisissent des produits du panier 100%. Ils peuvent opter pour des prestations à tarifs libres ; ils sont alors remboursés selon le niveau des garanties souscrites, dans la limite des plafonds réglementaires. Le reste à charge après intervention de leur mutuelle varie donc en fonction des garanties. Sans opter pour un renforcement des garanties concernées, la facture à assumer peut être lourde.

Signalons que les prestataires, opticiens, audioprothésistes et dentistes, ont obligation de proposer une offre du panier 100% dans leur devis remis au client.

Succès en audiologie et dentaire

L'Unocam (Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire) publie son premier baromètre de la réforme 100% Santé. Les résultats portent sur les données du premier semestre 2021 comparées au premier semestre 2019.

En audiologie, poste qui concerne en priorité les seniors et qui était marqué par un sous-équipement avant la réforme, 31% des aides auditives achetées relèvent de l'offre 100% Santé. Le dispositif a permis de diminuer le reste à charge moyen de 282€, soit une baisse de 9 points de pourcentage de la dépense supportée par les assurés.

Les remboursements des mutuelles progressent de 64%, alors que la dépense totale augmente de 46%. 72% des dépenses du panier 100% Santé sont assumées par les mutuelles. Ces chiffres indiquent une forte implication des organismes complémentaires et un recours très net des patients au panier 100% Santé en audiologie. Le rapport signale que davantage d'assurés ont pu bénéficier d'un équipement bilatéral qu'avant l'entrée en vigueur du dispositif.

La même tendance est observée pour les prothèses dentaires (couronnes, bridges, dentiers). Entre 2019 et 2021, le reste à charge a baissé de 12 points pour atteindre 75€ par patient. La dépense moyenne par assuré a augmenté de 108€, mais la couverture par la Sécu et les mutuelles s'est améliorée respectivement de 26€ et 156€. 51% des prothèses relèvent du panier 100%, et sont financées à 78% par les mutuelles.

Déception en optique

À l'inverse, en optique, la réforme loupe sa cible. Le reste à charge moyen des lunettes de correction a augmenté de 40€ par assuré, soit 6 points de pourcentage supplémentaire sur la période observée.

Cette hausse est en partie absorbée par les organismes complémentaires dont le remboursement moyen progresse de 11€, malgré la baisse du plafond de prise en charge des montures, qui est passé de 150€ à 100€. En parallèle, le remboursement de la Sécu diminue de 11€. Les mutuelles prenaient en charge 64% de la dépense d'optique en 2019 contre 61% aujourd'hui. Leur part de remboursement a pourtant progressé de 3%, mais moins rapidement que la dépense totale (+8%) sur la période.

Seuls 7% des verres et 5% des montures sont achetés dans le panier 100% Santé. Ces produits sont financés à 80% par les mutuelles. Les Français préfèrent s’équiper avec des montures et des verres à tarifs libres, une forme de défiance vis-à-vis des produits d’entrée de gamme, doublée d’une coquerie qu’on ne peut leur reprocher.

Les trois postes concernés concentrent 31% des remboursements opérés par les mutuelles. Les restes à charge observés sur les produits du panier 100% Santé s'expliquent par la mise en œuvre progressive du dispositif.

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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.