Taux élevés en 2024 : comment faire des économies grâce à l’assurance prêt immobilier ?

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Même si les taux d’intérêts commencent à stagner, ils vont rester à un niveau élevé en 2024. Un des moyens les plus efficaces pour faire baisser le coût de son crédit immobilier est de mettre en concurrence l’assurance emprunteur, deuxième dépense après les intérêts et élément indispensable pour obtenir le financement. Voici pourquoi il est important de faire jouer la délégation d’assurance emprunteur.

Quels taux en 2024 ?

À défaut d’être optimistes, les pronostics pour l’immobilier 2024 sont rassurants. Ce mois de décembre marque le début de la fin de la hausse des taux, après deux ans de progression ininterrompue. Les valeurs vont toutefois rester à des niveaux élevés en attendant que la Banque Centrale Européenne, qui a commencé à mettre de l’eau dans son vin, décide d’adoucir sa politique monétaire. Les deux dernières réunions ont statué sur le maintien des taux directeurs, soit 4,50% pour le taux de refinancement qui donne le ton pour les taux de crédit applicables aux particuliers et aux entreprises.

En cette fin d‘année, le taux moyen du crédit immobilier s’affiche autour de 4,50% sur la durée classique de 20 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). L’inflation en zone euro garde le cap et se rapproche de son objectif des 2%, mais les attentes de baisse des taux d’intérêts sont prématurées. Il faudra attendre au moins le printemps 2024 avant de voir la BCE réévaluer ses perspectives en matière de politique monétaire.

En parallèle, la baisse des prix dans l’immobilier est inférieure à 4% en 2023, pas suffisante pour compenser la perte du pouvoir d’achat engendrée par la remontée des taux d’intérêts.

Si vous avez un projet immobilier, inutile de tabler sur une baisse des taux d’emprunt avant juin prochain, ni même d’espérer que les prix chutent de manière significative. Seule l’assurance emprunteur sera votre variable d’ajustement pour réduire le coût du crédit.

Déléguer l’assurance de prêt immobilier

Première information, vous n’êtes pas obligé de souscrire l’assurance emprunteur de la banque. Deuxième information, vous pouvez mettre les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour constater que les offres alternatives sont jusqu’à 60% moins chères que les contrats groupe bancaires. Troisième information, vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment si vous avez loupé le coche d’entrée de jeu.

Libre choix de l’assurance emprunteur

Depuis septembre 2010, vous avez le droit de souscrire à une assurance concurrente de celle de la banque dès lors qu’elle présente une équivalence de niveau de garanties. La loi Lagarde entérine le libre choix de l’assurance de prêt pour permettre aux emprunteurs de mieux maîtriser cette dépense imposée pour obtenir le financement bancaire et sécuriser les sommes jusqu’au terme en cas de décès, d’invalidité, d’incapacité de travail, voire de perte d’emploi.

Comparer les assurances de prêt pour faire des économies

La banque doit vous rappeler vos droits en matière d’assurance emprunteur et vous informer par écrit que vous pouvez choisir l’assurance destinée à couvrir votre crédit immobilier. Votre seule obligation est de respecter l’équivalence de garanties entre le contrat bancaire et l’offre externe. 

Armé de la fiche standardisée d’information qui détaille toutes les garanties minimales que la banque impose pour vous accorder le crédit, utilisez un comparateur en ligne d’assurance de prêt pour accéder aux meilleures offres du marché. En quelques clics, vous obtenez plusieurs devis compétitifs qui correspondent aux exigences de la banque.

Exemple de simulation d’assurance de prêt immobilier :

  • Vous avez 35 ans et souhaitez emprunter 250 000€ sur 20 ans pour l’achat de votre résidence principale. Dans l’hypothèse où le taux nominal est à 4,50% et que le taux d’assurance bancaire à 0,36% (taux moyen bancaire), votre mensualité se monte à 1 657€ par mois, dont 75€ de cotisation d’assurance.

  • En comparant les offres d’assurance, vous obtenez un taux à 0,11% avec les mêmes garanties (taux moyen pour ce profil chez Magnolia.fr). La mensualité descend à 1 605€ dont 23€ d’assurance. Vous économisez 12 500€ sur votre assurance, ce qui diminue d’autant le coût de votre crédit immobilier.

  • Dans le premier calcul, le TAEG atteint 5,17%, dans le second (hors frais de garantie et frais de dossier), il tombe à 4,77%. Pour mémoire, le TAEG qui indique le coût de votre crédit immobilier ne doit pas excéder le taux d’usure applicable sur la durée concernée.

Changer d’assurance de prêt immobilier  

Le libre choix de l’assurance emprunteur s’exprime difficilement lors de la demande de crédit. La banque met tout en œuvre pour que vous souscriviez à son contrat maison qui génère des marges juteuses (jusqu’à 70%). Si tel est le cas, vous pouvez vous rattraper une fois l’offre de prêt signée.

La loi Lemoine permet en effet à tout emprunteur de changer d’assurance à tout moment, sans frais et sans engagement minimum de souscription. Dès que vous le jugez opportun, le plus tôt possible pour optimiser les économies potentielles, vous optez pour un contrat d’assurance alternatif moins cher à garanties équivalentes. En reprenant notre exemple, le fait de changer d'assurance le mois suivant la signature de l’offre de prêt vous permet un gain de plus de 12 000€ sur la durée restante de votre crédit.

Cliquez sur notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de décembre 2023 pour évaluer les grosses économies qu’il est possible de réaliser à partir de 3 profils d’emprunteurs.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 19/12/2023 | Modifié le 20/12/2023

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Ce chiffre représente le volume le plus bas depuis près de 10 ans, marquant ainsi une tendance à la baisse persistante.  Comparé au mois précédent, où ce montant était de 7,4 milliards d'euros, cette diminution soulève des préoccupations quant à la santé globale du marché immobilier français. En passant sous la barre des 10 milliards d’euros en novembre dernier, le marché s’enfonçait encore plus dans une crise entamée courant 2022, en lien avec la guerre en Ukraine et la dérive inflationniste, cette dernière étant désormais sous contrôle. Il est important de noter que malgré cette baisse du volume des nouveaux crédits, le taux d'intérêt moyen des nouveaux prêts est devenu plus favorable aux emprunteurs, passant de 4,11% en février à 3,94% en mars (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Ce recul, observé pour le deuxième mois consécutif après un pic en janvier à 4,17%, aurait pu inciter davantage de candidats à l'acquisition immobilière à franchir le pas. 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En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. La double limite qui touche le taux d’endettement (35% des revenus nets, assurance de prêt incluse) et la durée de remboursement (25 ans) est juridiquement imposée aux banques, qui ne peuvent s’en affranchir qu’à la marge, et à destination en grande partie de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale. La règle relative à l'investissement locatif entrave également la fluidité du marché immobilier en interdisant le calcul du taux d’effort selon la méthode différentielle, plus favorable aux investisseurs que la formule classique. Les restrictions imposées par le HCSF sont perçues comme un élément supplémentaire qui bloque la reprise attendue dans le secteur. Ces dernières semaines, le débat autour du HCSF a été ravivé par une proposition de loi présentée par le député Renaissance Lionel Causse, avec le soutien du ministère de l’Économie. 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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.