Loi Lemoine assurance emprunteur : les obligations des banques pas toujours respectées

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Depuis septembre 2022, tous les emprunteurs ont la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier quand ils le souhaitent. Grâce à la loi Lemoine, ils peuvent trouver un contrat moins cher et tout autant, voire plus protecteur. Toujours farouchement opposées à ce droit au changement, certaines banques rechignent à appliquer les obligations que le loi Lemoine a renforcées. Pour preuve, les contrôles effectués par la Direction des fraudes qui mettent en lumière des pratiques illégales.

Réduire le coût de l’assurance emprunteur avec la loi Lemoine

La loi Lagarde de septembre 2010 a instauré le principe de délégation d’assurance qui offre l’opportunité à l’emprunteur de souscrire un contrat d’assurance de prêt concurrent de celui présenté par sa banque. Difficile à mettre en pratique lors de l’octroi du crédit immobilier, l’emprunteur étant tenu par le temps, focalisé sur sa demande de financement et/ou mal informé de ses droits, le libre choix de l’assurance de prêt immobilier s’applique désormais en amont, sur toute la durée de remboursement.

Adoptée en février 2022 et entrée en application pour tous les emprunteurs le 1er septembre 2022, la loi Lemoine rend possible le changement d’assurance en cours de prêt, et à tout moment. L’assuré n’a plus à attendre la date d’échéance autrefois requise (loi Bourquin) pour substituer le premier contrat par un nouveau plus compétitif.

Pourquoi changer d’assurance emprunteur une fois le prêt signé ? Parce qu’une assurance alternative est le plus souvent beaucoup moins onéreuse que le contrat souscrit auprès de la banque et qu’elle permet ainsi de réduire très significativement le coût final du crédit.

La chance qui est donnée à l’emprunteur de souscrire une assurance moins chère court sur toute la durée de son prêt. Plus tôt la demande de changement est faite, plus important sera le gain potentiel.

En changeant de contrat, les clients qui ont fait confiance au courtier Magnolia.fr ont pu économiser 20 000€ ou plus sur la durée restante de leur crédit. Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de septembre 2023 pour mesurer tout l’intérêt financier de souscrire une assurance déléguée.

Pratiques illicites des banques

Pour changer d’assurance emprunteur, la démarche est simple.

  • Vous mettez les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier et vous sélectionnez le contrat qui correspond à votre profil et aux exigences de la banque. Pour que le nouveau contrat soit accepté, il faut qu’il présente obligatoirement une équivalence de niveau de garanties avec le premier.
  • Vous envoyez votre lettre de résiliation d’assurance de prêt accompagnée du nouveau contrat et des conditions générales.
  • La banque dispose alors de 10 jours ouvrés pour formuler sa réponse et tout refus éventuel doit être motivé par écrit de manière exhaustive sur un document unique.

Simple sur le papier, la résiliation/substitution d’assurance emprunteur se révèle malheureusement un peu plus complexe à mettre en œuvre, car les banques continuent de décourager leurs clients. Au terme d’une enquête menée sur deux ans auprès de quelque 144 établissements de crédit, la Direction générale de la concurrence, de la répression des fraudes et de la consommation (DGCCRF) a identifié un certain nombre d’abus qui ont conduit à des avertissements ou des injonctions de mise en conformité. 11% des banques seraient hors-la-loi.

Information erronée

Certaines banques n’hésitent à avancer que le changement d’assurance de prêt est interdit au-delà des 12 premiers mois du contrat de prêt immobilier. Elles jouent sur la méconnaissance des emprunteurs quant à leur droit au libre choix du contrat et au changement à tout moment en cours de prêt.

Non seulement, la banque doit informer son client qu’il peut souscrire l’assurance de son choix dès les prémices de sa demande de prêt, mais il doit également l’informer chaque année sur tout support durable de la faculté de changement à tout moment et de tous les documents à fournir pour l'effectuer.

La DGCCRF a par ailleurs observé que certains établissements refusent à tort les demandes de changement pour non-équivalence des garanties. Cette notion est certes difficile à appréhender pour le client ; ce dernier peut toutefois s’appuyer sur la fiche standardisée d’information (FSI) remise par sa banque lors de la demande de sa demande de prêt, document qui détaille les garanties exigées pour l’octroi du prêt. L’emprunteur a tout intérêt à se faire accompagner d’un courtier en assurance de prêt immobilier pour sélectionner le contrat le plus compétitif qui remplit cette exigence.

Les banques vantent également les mérites de leur contrat maison quant à la protection des profils à risques (affections dorso-vertébrales, métier à risques, pratiques sportives), alors que les assurances alternatives sont bien mieux placées pour apporter des garanties sur-mesure aux emprunteurs qui ne relèvent pas d’une couverture standard.

Pratiques dilatoires

Pratique plus sournoise, jouer contre la montre pour décourager le client. Certaines banques ne respectent pas le délai de réponse et vont bien au-delà du délai de 10 jours ouvrés imposé par la loi Lemoine. Les contrôles ont montré que ce délai pouvait aller jusqu’à 124 jours ! Un abus que des courtiers avaient déjà constaté et dénoncé il y a quelques mois.

La réglementation oblige également la banque à émettre l’avenant en même temps que l’acceptation à la demande de changement d’assurance. Certains établissements font traîner la procédure et font prendre le risque à l’emprunteur de payer deux primes d’assurance.

La bonne application de la loi Lemoine a encore du chemin à faire. Si une majorité de banques se soumettent à leurs obligations, d’autres, encore trop nombreuses, font de la résistance et refusent de céder une once de leur rente en assurance emprunteur. Le marché représente chaque année quelque 8 milliards de cotisations, dont environ 85% s’inscrivent au bilan des banques.

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.