Changement annuel assurance de prêt : clarification de la date d'anniversaire

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Depuis le 1er janvier 2018, tous les emprunteurs ont l'opportunité de changer de contrat d'assurance de prêt à chaque échéance. Etablir la date d'anniversaire du contrat n'est pas toujours chose aisée. La Fédération Bancaire Française demande aux banques, dans un document leur rappelant le bon usage professionnel, de préciser clairement cette date afin que l'emprunteur puisse exercer son droit annuel de substitution.

Substitution annuelle de l'assurance de prêt : à quelle date ?

Révolution dans le domaine de l'assurance de prêt. En dépit d'un lobbying actif des banques pour freiner la mesure,  tous les emprunteurs qui détiennent un crédit immobilier ont la possibilité depuis le 1er janvier 2018 de résilier chaque année le contrat d'assurance qui couvre le prêt. La législation brise ainsi le monopole des banques sur le marché de l'assurance emprunteur, donnant aux assurés consommateurs une opportunité renouvelée de réaliser d'importantes économies.

Ce droit annuel de substitution est porté par l'amendement Bourquin. Le texte indique que le changement peut se faire à la date d'anniversaire du contrat en respectant bien le préavis de deux mois.

Tout semblait dès lors acquis pour faire jouer pleinement la délégation d'assurance et mettre les contrats en concurrence sans aucun obstacle. Problème : cette date n'est pas toujours stipulée, ce qui offre aux établissements bancaires une ouverture pour contrer les demandes de substitution.

Les courtiers en assurance prêt se sont rapidement interrogés sur les modalités d'exercice du droit annuel de substitution, le terrain leur rappelant que les banques tentent exploiter toutes les failles réglementaires pour empêcher leurs clients d'aller voir ailleurs.

Du bon usage professionnel à destination des banques

Les banques agissant en ordre dispersé, la Fédération Bancaire Française y met bon ordre en publiant à leur attention un "bon usage professionnel", un document à effet immédiat qui vise à clarifier les pratiques et engager les acteurs. Cet outil aborde les deux aspects fondamentaux dans la démarche de substitution de l'assurance de prêt :

  1. la définition de la date d'échéance,
  2. l'analyse de l'équivalence de niveau de garantie.

Dès lors que le contrat d'assurance n'indique aucune date d'échéance claire, la banque a la possibilité de définir celle qui lui convient et doit communiquer son choix au minimum sur son site internet. Cette date peut être :

  • la date de signature de l'offre de prêt
  • la date de signature du contrat d'assurance
  • la date de la prise d'effet
  • la date de signature du dernier avenant au prêt.

L'emprunteur peut aussi contacter son conseiller bancaire qui doit désormais être capable de lui communiquer la date retenue.

L'équivalence du niveau de garanties subordonne l'acceptation d'un contrat alternatif par la banque. Pour apprécier cette notion, la FBF prend en compte la date du 1er octobre, date à compter de laquelle les banques ont eu pour obligation de publier sur tous leurs supports commerciaux les 11 critères qu'elles exigent pour les garanties décès/invalidité/incapacité (plus, éventuellement, 4 critères portant sur la garantie perte d'emploi).

Si le contrat d'assurance est postérieur à cette date, la fiche personnalisée remise obligatoirement au client lors de la demande de prêt permet la comparaison des garanties. Pour les contrats antérieurs au 1er octobre 2015, il faut se reporter à la liste de critères exigés en vigueur à la date de réception du dossier complet de demande de substitution.

Selon le bon usage établi par la FBF, une garantie optionnelle qui figurait dans le contrat initial mais absente dans la liste du prêteur ne devra pas être retenue pour l'analyse de l'équivalence des garanties. La banque s'engage par ailleurs à ne pas réclamer la souscription d'une garantie présente dorénavant sur sa liste, qu’elle n'aurait pas exigée à l'origine.

Quelle date d'anniversaire prendre en compte pour résilier mon contrat selon l'établissement bancaire ? 

Banque Populaire Date d'édition de l'offre de prêt
Banque Postale Date de la signature de l'offre de prêt
Caisse d'Epargne Date de la signature de l'offre de prêt
CIC Date d'effet du contrat d'assurance
Crédit Agricole Date de la signature de la demande d'adhésion
Crédit Foncier Date de la signature de l'offre de prêt
Crédit Mutuel Date d'effet du contrat d'assurance
LCL Date de la signature de l'offre de prêt
Société Générale Date de la signature de l'offre de prêt
BNP Date de la signature de l'offre de prêt
Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 25/06/2018 | Modifié le 08/08/2023

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.