Assurance emprunteur : est-elle nécessaire pour mon prêt relais ?

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Le prêt relais permet d’acheter le bien convoité avant d’avoir vendu un logement dont on est propriétaire. Et même si sa durée est courte, le prêt relais doit être couvert par une assurance emprunteur, au même titre qu’un crédit immobilier classique. La seule différence réside dans l’étendue des garanties.

Prêt relais : acheter en attendant de vendre

Pour éviter de passer à côté du logement convoité, le prêt relais est la solution quand on est propriétaire d’un bien qu’on n’a pas encore eu le temps de vendre. Ce crédit spécifique permet de faire la transition entre l’achat d’un nouveau logement et la vente d’un premier. La banque avance les fonds, et vous remboursez uniquement le coût du prêt, soit les intérêts et les autres frais annexes, le capital étant soldé au moment de la vente et au plus tard à l’échéance du contrat.

Le prêt relais est accordé sur une courte durée : un an, renouvelable une fois, soit deux ans maximums. Son montant ne couvre jamais la totalité de l’opération d’achat et représente entre 50% et 80% du prix réel du bien à vendre, déduit du capital restant dû de l’éventuel crédit immobilier ayant servi à financer le premier achat. La banque cherche à minimiser la prise de risque, le propriétaire pouvant être obligé de vendre avec une forte décote.

Assurance du prêt relais : une couverture indispensable et limitée

Le prêt relais est un crédit bancaire et à ce titre, doit être couvert par une assurance emprunteur. Si la souscription à l’assurance de prêt ne relève pas d’une obligation légale, elle reste un préalable à l’obtention du financement, qu’il soit ou non adossé à un prêt relais.

L’assurance crédit permet de rembourser la banque en cas d’aléas de la vie qui vous empêcherait d’assumer votre dette : décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi. Son coût s’ajoute aux autres frais (intérêts, frais de dossier, garantie, expertise du bien, etc.) et représente en moyenne un tiers du coût final exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global).

Bien que la durée d’un prêt relais soit courte (au plus deux ans), vous pouvez être victime d’un accident ou d’une maladie dans l’intervalle. La banque est toutefois moins exigeante en matière de couverture que dans le cadre d'un crédit amortissable classique : les mensualités ne comprennent que les intérêts et les primes d’assurance emprunteur, le capital étant reporté au terme du contrat. Le prêt relais peut être aussi en franchise totale, c’est-à-dire que les intérêts sont remboursés en une seule fois à l’échéance, seules les primes d’assurance emprunteur sont dues tous les mois. 

Quelles garanties obligatoires pour un prêt relais ?

La couverture socle de tout contrat d’assurance de prêt, quel que soit le type de financement bancaire, est constituée de deux garanties :

  • la garantie décès qui couvre le décès de l’emprunteur suite à une maladie ou un accident, hors éventuelles exclusions (pratique d’un sport à risque par exemple).

  • la garantie Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) qui couvre l’invalidité à 100% nécessitant la présence d’un tiers pour les gestes du quotidien (se laver, se nourrir, se déplacer, s’habiller).

En cas de sinistre, l’assurance rembourse à la banque le capital restant dû.

Ces deux garanties qui couvrent les sinistres les plus difficiles à surmonter pour l’emprunteur sont exigées par la banque pour sécuriser le prêt relais. Elles suffisent généralement, mais il est possible de renforcer la protection. Attention toutefois au délai de carence qui retarde la mise en jeu de la protection. Les meilleurs contrats n'en appliquent pas sur les garanties décès/PTIA.

Quelles garanties optionnelles pour un prêt relais ?

Vous pouvez compléter les garanties décès/PTIA par :

  • La garantie ITT (Invalidité Totale et Temporaire de travail) qui couvre les arrêts de travail après un délai de franchise allant de 15 à 180 jours selon le contrat

  • Les garanties invalidité soit IPP (Invalidité Permanente Partielle) ou IPT (Invalidité Permanente Totale) en fonction du taux d’invalidité (à partir de 33% après consolidation de l’état de santé).

Ces garanties invalidité/incapacité sont rarement réclamées par la banque, car les risques qu’elles sont censées couvrir affectent peu votre capacité à assumer les mensualités de votre prêt relais, d'autant qu'elles entrent en jeu après un délai d'attente plus ou moins long.

Puis-je choisir l’assurance de mon prêt relais ?

La loi Lagarde vous autorise à choisir librement votre assurance de prêt relais immobilier. Vous pouvez souscrire un contrat externe concurrent de celui présenté par votre banque, que la demande concerne un crédit classique ou un financement très spécifique comme le prêt relais.

Les assurances bancaires étant jusqu’à trois fois plus chères que les offres alternatives, vous avez tout intérêt à faire jouer la concurrence en utilisant un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour décrocher le contrat le plus compétitif. N’hésitez pas à recourir aux services d’un courtier spécialisé. En fonction de votre profil et des risques que vous incarnez, cet expert de l’assurance emprunteur saura vous conseiller au mieux de vos intérêts, dans le respect de l’exigence de garanties de votre banque.

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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.