Assurance emprunteur : 5 bonnes raisons de passer par un courtier

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Le domaine de l’assurance emprunteur est complexe pour le néophyte. Choisir le contrat adapté à ses besoins, payer le juste prix, bien comprendre l’étendue des garanties, substituer l’assurance en cours de prêt… l’aide d’un courtier spécialisé est très utile tout au long du processus de recherche et de souscription.

Le rôle du courtier en assurance emprunteur

Le courtier en assurance de prêt immobilier est un professionnel agréé qui sera votre intermédiaire entre la banque prêteuse et un assureur tiers. Il est obligatoirement inscrit à l’Orias, le registre unique des intermédiaires en assurance, en banque et finance. Sa mission est de vous conseiller au mieux de vos intérêts, en vous aidant à trouver le contrat individuel d’assurance qui correspond à vos besoins au meilleur prix, dans le respect des exigences de la banque.

Voici tous les avantages à solliciter les services d’un courtier pour choisir et souscrire l’assurance qui va couvrir votre prêt immobilier.

Raison n°1 : sélectionner rapidement l’assurance adaptée

Le marché de l’assurance de prêt immobilier est vaste et concurrentiel. En faisant appel à un courtier spécialisé, vous bénéficiez des conseils éclairés d’un professionnel sur un sujet pour le moins difficile à comprendre.

En comparant les assurances emprunteur en ligne, vous êtes confronté aux termes spécifiques de ce domaine complexe qu’est l’assurance de prêt immobilier. Le détail des différentes garanties nécessite un éclairage complet pour être couvert selon vos besoins, en adéquation avec la protection minimale imposée par la banque. Un expert vous évite une recherche interminable, vous orientant rapidement vers une ou plusieurs formules adaptées à votre situation.

Rappel : le marché de l’assurance emprunteur est partagé entre les bancassureurs et les prestataires externes concurrents. La loi Lagarde vous autorise à choisir librement le contrat et à souscrire une assurance déléguée, dès lors qu’elle respecte l’équivalence de niveau de garanties avec le contrat groupe bancaire.

Raison n°2 : faire des économies

Les assurances de prêt proposées par les banques sont jusqu’à trois fois plus chères que celles de la concurrence. Elles ont la primauté, et les banques font tout pour vous convaincre de souscrire leur contrat maison. En faisant valoir votre droit au libre choix, vous pouvez réduire le coût de l’assurance emprunteur, à garanties au moins équivalentes. À la clef, ce sont des centaines voire des milliers d’euros d’économie sur la durée de remboursement.

Au-delà d’être plus chères, les assurances groupe bancaires sont mutualisées ; elles ne reposent pas sur des garanties sur-mesure, conçues pour correspondre à la problématique de chaque emprunteur. Avec les assurances bancaires, les « bons risques » paient pour les « mauvais ».

Raison n°3 : choisir les bonnes garanties et la bonne quotité

L’assurance emprunteur vise à vous protéger en cas de défaillance de votre part en cours de prêt (décès, invalidité et incapacité de travail, voire perte d’emploi). Si vous êtes victime d’un sinistre couvert par l’assurance, celle-ci se substitue à vous pour rembourser la banque selon les conditions de la garantie mise en jeu. 

Pour une protection en adéquation avec votre profil, il est préférable de souscrire une assurance externe conseillée par un courtier. L’étendue des garanties est difficile à appréhender, le risque étant de ne pas être indemnisé en cas de sinistre et d’être confronté à des difficultés financières pour assumer votre dette.

La banque vous remet une fiche standardisée d’information qui détaille les garanties minimales requises pour vous accorder le crédit immobilier. Sur la base de ce document, vous pouvez mettre les offres en concurrence via les comparateurs en ligne et demander à un courtier de vous expliquer le niveau requis et les subtilités de chaque garantie (niveau d’indemnisation, franchise, carence, prestation forfaitaire ou indemnitaire, exclusions de garanties, rachat d’exclusion, âge limite de cessation de la garantie, etc.).

Si vous empruntez à deux, il vous faudra aborder une autre notion complexe : la quotité d’assurance, c’est-à-dire la répartition du capital emprunté sur chaque tête. La quotité doit être choisie en fonction du profil de chacun (risques liés à l’âge, la santé, la profession, la pratique d’un sport dangereux) et des revenus dont il dispose. L’enjeu est de protéger au mieux financièrement le conjoint survivant en cas de décès du co-emprunteur.

Raison n°4 : éviter les formalités administratives

Le droit à la délégation d’assurance emprunteur doit être rappelé par la banque dans tous les documents précontractuels. Cela n’empêche cette dernière de mettre la pression sur l’emprunteur, l’incitant à souscrire en interne pour qu'il évite des démarches administratives chronophages.

Sur demande de votre part, le courtier peut prendre en charge l’ensemble des formalités administratives et faire le suivi auprès de la banque et de l’assureur prestataire.

Raison n°5 : changer facilement en cours de prêt immobilier

La réglementation a récemment évolué en matière d’assurance emprunteur. Depuis septembre 2022, tout emprunteur peut changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans attendre la date d’échéance autrefois imposée pour engager une telle démarche.

Grâce à la loi Lemoine, changer de formule en cours de prêt est désormais plus simple. L’accompagnement d’un courtier reste pourtant recommandé pour les mêmes raisons que dans le cadre d’une première souscription, notamment afin de respecter les exigences de la banque en matière d’équivalence de garanties et de vous épargner la lourdeur administrative de la résiliation/substitution.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 23/02/2024 | Modifié le 27/02/2024

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.