Mutuelle senior : l'importance d'une bonne mutuelle quand on vieillit

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La complémentaire santé peut être souscrite à tout âge mais il est une population pour qui elle revêt une importance particulière : les seniors. La fréquence des besoins s'intensifiant au fil des ans, la mutuelle dédiée aux retraités diminue leurs restes à charge et leur procure des services annexes appréciables. Revue de détails.

Le rôle d'une mutuelle senior

Les besoins de santé évoluent avec l'âge. Un étudiant ou un jeune actif en pleine santé peut être couvert par une complémentaire d'entrée de gamme qui propose une protection essentielle orientée sur l'hospitalisation et les soins courants. Mais à mesure qu'on vieillit, les besoins vont croissant. Même sans pathologie chronique, un senior aura besoin de consulter plus souvent, de changer de lunettes régulièrement voire d'être équipé d'un appareil auditif.

Qui dit soins accrus dit augmentation des dépenses. Quand on est à la retraite, le niveau des ressources diminue généralement. Face au problème d'un budget santé en hausse, il apparaît indispensable d'être couvert par une bonne mutuelle pour minimiser les restes à charge. Les complémentaires dédiées aux seniors sont adaptées aux problématiques de santé des tranches d'âge au-dessus de 55 ans.

Des renforts de différents niveaux sont proposés sur la garantie hospitalisation, poste de dépenses le plus onéreux malgré un remboursement à 80% (100% pour les personnes en affection de longue durée) par la Sécu. Après plusieurs jours en hôpital ou en clinique conventionnée, la facture s'allonge et devient difficilement assumable. Les mutuelles senior dites responsables prennent en charge le ticket modérateur à 100%, 200% voire 300% (dans la limite des frais engagés), ainsi que le forfait journalier de manière illimitée, et prévoient une prise en charge des dépassements d'honoraires dans la limite des plafonds réglementaires.

Quant aux frais d'optique, dentaires et d'audiologie, la réforme 100% Santé a simplifié leur prise en charge. Depuis janvier 2021, vous êtes intégralement remboursé de vos dépenses liées à l'équipement de lunettes de correction, de prothèses dentaires et d'aides auditives dès lors que les produits font partie du panier 100%. Après intervention de la Sécu et de votre mutuelle responsable, vous n'avez plus rien à payer. Si toutefois vous préférez des équipements d'une gamme supérieure, vous serez remboursé à hauteur de la garantie concernée dans la limite des plafonds.

Les prestations annexes

La garantie hospitalisation des contrats senior prévoit également la prise en charge des frais de confort :

  • chambre individuelle
  • lit accompagnant
  • téléviseur et téléphone.

Ces frais font l'objet d'un forfait journalier qui peut aller jusqu'à 75€ par jour.

Les mutuelles tiennent aussi compte de l'engouement des seniors pour les médecines douces et prévoient une prise en charge variable des séances chez différents praticiens de médecines alternatives comme les ostéopathes, les naturopathes, les acupuncteurs, les podologues ou les chiropracteurs. La liste de médecines douces est longue et chaque organisme assureur définit quelles pratiques il souhaite rembourser. La prise en charge prend généralement la forme d'un prix par séance avec un plafond de séances annuelles.

Les cures thermales ne sont pas oubliées. Dès lors que vous avez obtenu l'accord préalable de la Sécu, votre cure est remboursée à 100% par la mutuelle sur la base du tarif conventionnel, complétée par un forfait pour les frais annexes (hébergement, transport) qui peut aller jusqu'à 700€.

Des services d'assistance

Si vous êtes hospitalisé pendant plusieurs jours ou immobilisé à domicile suite à une maladie grave ou à une intervention chirurgicale, vous pouvez bénéficier de prestations d'assistance comme :

  • une aide ménagère, 
  • le portage des repas, 
  • la livraison des courses et des médicaments, 
  • le transport d'un proche pour vous accompagner, 
  • une assistance aux démarches administratives, 
  • la garde des animaux de compagnie.

Ces aides font la différence quand on est diminué et soulagent les proches qui n'ont pas toujours le temps ni les moyens d'intervenir. Certaines mutuelles prévoient en plus une aide financière en cas d'urgence ou pour couvrir les frais d'obsèques. Avant de souscrire une mutuelle senior, vérifiez si ces prestations d'assistance ne sont pas déjà incluses dans d'autres contrats comme la multirisque habitation, la garantie responsabilité civile ou votre contrat de carte bancaire. Sachez par ailleurs que les modalités d'exécution de la garantie assistance varie d'une mutuelle à l'autre.

Une comparaison efficace des mutuelles seniors

Les mutuelles spéciales seniors sont les complémentaires les plus chères du marché compte tenu des besoins supérieurs de cette population. La cotisation moyenne tourne autour de 1 000€ par an pour une couverture de base. Un budget conséquent qui mérite d'être arbitré par un exercice de comparaison.

Grâce à un comparateur comme Magnolia.fr, vous pouvez passer en revue des dizaines de contrats senior parmi les meilleurs du marché. Notre outil sélectionne les formules selon vos exigences sur la base des informations que vous avez renseignées (âge, lieu géographique, besoins spécifiques). Chez vous, vous étudiez tranquillement les différents devis qui vous intéressent pour en détailler tous les critères (tarifs, délais de carence, renforcement de garantie, options, prestations d'assistance). N'hésitez pas à demander l'accompagnement d'un de nos experts pour vous aider à faire votre choix parmi les formules proposées.

En comparant les mutuelles senior, vous pouvez diminuer de 40% le coût de votre couverture santé complémentaire à garanties équivalentes. Prenez le temps de mettre les offres en concurrence et changez de formule si vous pensez payer trop cher ou que la couverture n'est plus adaptée. Depuis décembre 2020, vous pouvez résilier à tout moment le contrat en cours dès la première année de souscription révolue. Le nouvel organisme assureur prend en charge toutes les démarches de résiliation auprès de l'ancien pour éviter toute rupture de garanties.

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Cette proposition visait à réformer le fonctionnement du HCSF, mais aussi à permettre aux banques de prêter au-delà des 35% de taux d’effort aux ménages qui ne risquent aucun endettement excessif. Elle a été amendée à plusieurs reprises lors de son examen en commission des finances et ensuite à l’Assemblée nationale par les députés de l’opposition. Elle s’est également heurtée aux critiques de la Banque de France, rétive à toute réforme du HCSF. Finalement, elle a été retirée par son auteur, car vidée de sa substance. La réforme du crédit immobilier fait pschitt. La fin de l’endettement maximum à 35% relevait pourtant du bon sens en prenant en compte le reste à vivre. La prochaine réunion trimestrielle du HCSF, dont on ne connaît pas la date, ne devrait pas changer la donne, à moins d’un éclair de lucidité des autorités de régulation. Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.