Mutuelle senior : examens à faire avant la retraite

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Avant de quitter votre entreprise pour vivre une retraite bien méritée, pensez à effectuer divers examens médicaux. Anticipez d'éventuels soucis de santé pour être soigné le plus tôt possible et minimiser les coûts à votre charge, alors que vos revenus vont probablement baisser et que la cotisation de votre mutuelle risque fort d'augmenter.

 

Mutuelle Senior : les examens pré-retraite

Il est préférable d'entreprendre tous les examens de santé en étant encore dans une dynamique de travail pour mieux vivre psychologiquement cette contrainte qui risque de peser sur votre moral. La fin de l'activité professionnelle est parfois mal vécue, mieux vaut occuper votre temps libre avec des activités que vous aimez plutôt que de visiter les cabinets des médecins. Les ennuis de santé détectés lors de ce bilan, prévu dans le cadre de votre mutuelle santé, peuvent être résolus avant le passage à la retraite.

Cardiologie

À partir de 50 ans, les professionnels recommandent d'effectuer un bilan chez un cardiologue pour vérifier que votre système cardio-vasculaire est en bonne santé. Le praticien pourra demander que soit réalisé un test d'effort afin de mesurer l'activité électrique du cœur durant un exercice physique. La tension et le rythme cardiaque sont également évalués durant cet exercice.

En l'absence d'antécédents familiaux, de facteurs de risques (alcool, tabac, obésité) et de ou/et de problème détecté, un examen cardiaque complet peut être effectué tous les 5 ans.

Dentaire

Une visite chez le dentiste se fait une fois par an quel que soit l'âge et autant de fois que nécessaire en cas de souci. L'état des dents a un impact sur la santé globale. Caries, gencives qui saignent, déchaussement des dents sont sources d'infections qui vont augmenter le rythme cardiaque, entraîner des douleurs articulaires, une perte d'équilibre, des maux de tête et un risque de dénutrition, autant de problèmes qui augmentent avec l'âge.

La présence d'une maladie parodontale nécessite par ailleurs de surveiller l'évolution d'un diabète.

Optique

Un examen chez l'ophtalmologue va permettre de détecter 4 pathologies graves qui touchent davantage les seniors :

  • la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge), première cause de déficience visuelle chez les personnes âgées : la maladie apparaît après 50 ans et évolue progressivement de manière irréversible.
  • la cataracte : plus d'une personne âgée sur cinq à partir de 65 ans est concernée.
  • le glaucome : il s'agit là de la maladie visuelle la plus fréquente à partir de 45 ans.
  • la rétinopathie diabétique : elle est une cause majeure de cécité chez les plus de 50 ans ; 2 cas sur 3 pourraient être évités si la maladie était dépistée à temps.

Gynécologie

Un examen gynécologique est recommandé au moins une fois par an pour un contrôle de routine. Le spécialiste pourra réaliser un frottis qui sert à dépister des lésions cancéreuses (tous les deux ans). Entre 50 et 74 ans, toutes les femmes peuvent bénéficier d'une mammographie tous les deux ans grâce au programme de dépistage national.

Cancérologie

La prévalence de certains cancers chez les plus âgés implique un effort de prévention : cancers de la prostate, du poumon et du côlon-rectum chez les hommes, cancers du sein, du poumon et du côlon-rectum chez les femmes.

Les hommes peuvent bénéficier d'un dépistage du cancer colorectal gratuit à partir de 50 ans (tous les deux ans).

Audiologie

Un audiogramme va permettre de dépister une éventuelle presbyacousie afin d'envisager un appareillage dès que possible. La perte de l'audition se manifeste plus fortement après 60 ans, et touche davantage les hommes. Pensez à consulter un ORL aux environs de la cinquantaine.

Demandez par ailleurs à votre médecin traitant de vous prescrire un bilan sanguin pour vérifier que tous les paramètres sont dans les normes (taux globules rouges, de globules blancs, plaquettes, bilan hépatique, taux de fer, etc.) et éviter certaines carences alimentaires qui peuvent entraîner ou aggraver différents troubles médicaux.

Mutuelle Senior : limiter le reste à charge

Encore salarié dans l'entreprise, vous bénéficiez de la mutuelle collective financée au minimum à 50% par votre employeur. Une fois à la retraite, vous avez l'opportunité de conserver le contrat avec des garanties identiques, en vertu du principe de portabilité des droits, mais vous réglez vous-même l'intégralité de la cotisation qui va progressivement augmenter.

Selon la réglementation, le maintien sous conditions se fera durant les 3 années qui suivent votre départ à la retraite. L'organisme assureur doit conserver le même tarif la première année de votre retraite, et ensuite, la majoration tarifaire se fera selon les modalités suivantes :

  • 2ème année de retraite : jusqu'à 25% de la cotisation des salariés actifs
  • 3ème année de retraite : jusqu'à 50% de la cotisation des salariés actifs
  • au-delà de la 3ème année : les tarifs sont libres, à hauteur des niveaux des contrats seniors individuels.

En prenant le temps de faire divers examens avant de partir en retraite, vous prévenez d'éventuelles défaillances de santé et bénéficiez d'un remboursement optimal de vos dépenses grâce aux garanties de votre contrat collectif. Vous limiterez les restes à charge, notamment sur les actes soumis à des dépassements d'honoraires.

Plus chère, votre ex-mutuelle d'entreprise voit également son champ d'application réduit. Vos éventuels ayants droit ne peuvent plus être couverts une fois que vous quittez l'entreprise. La solution est de souscrire une complémentaire adaptée à vos nouveaux besoins de santé et à votre budget.

Grâce à la réforme 100% Santé en place depuis janvier 2021, vous êtes remboursé intégralement de vos dépenses en dentaire (couronnes, bridges et dentiers), en optique (monture et verres de correction) et en audiologie (prothèses auditives). Après intervention de la Sécurité Sociale et de votre complémentaire santé (contrat responsable), vous n'avez aucun reste à charge sur les équipements du panier 100% Santé. Le dispositif concerne aussi bien les contrats de complémentaire santé individuels que collectifs.

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.