Prix, garanties, remboursements… quelle est la meilleure mutuelle senior en 2024 ?

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Être couvert par une bonne mutuelle est indispensable quand on avance en âge. Plus on devient vieux, plus les frais de santé deviennent onéreux, et pour éviter de renoncer à des soins indispensables et de supporter des restes à charge élevés, rien ne vaut une complémentaire qui réponde à la problématique de l’assuré senior tout en préservant son budget. Votre mutuelle senior vous coûte trop cher et/ou n’est plus adaptée à vos besoins de santé ? Changez de contrat en 2024 !

Pourquoi souscrire une mutuelle senior ?

Souscrire une mutuelle senior est une étape essentielle pour garantir une protection optimale face aux dépenses de santé croissantes liées à l'âge. Les besoins en matière de santé évoluent avec le temps, et une mutuelle senior s'adapte spécifiquement à ces changements, offrant une tranquillité d'esprit aux nouveaux retraités.

La première raison de souscrire une mutuelle senior réside dans la prise en charge des frais médicaux croissants. Avec l'âge, les risques de santé augmentent, nécessitant des consultations médicales régulières, notamment chez des spécialistes, des examens approfondis, un suivi et parfois même des hospitalisations. Une mutuelle senior propose une couverture étendue, prenant en charge une partie, voire la totalité, des frais médicaux, ce qui soulage financièrement les assurés et leur permet de bénéficier des meilleurs soins sans se soucier des coûts élevés.

En outre, les mutuelles seniors sont conçues pour répondre aux besoins spécifiques liés à l'âge, tels que les soins dentaires, l'optique, l'audition et d'autres prestations que l’Assurance maladie ne prend pas en charge, comme les médecines douces et la chirurgie réfractive.

La prévention occupe également une place importante dans les mutuelles seniors. Certaines d'entre elles proposent des programmes de prévention, des bilans de santé réguliers ou encore des remboursements pour des activités physiques adaptées aux seniors. Ces initiatives visent à promouvoir un mode de vie sain et à prévenir les problèmes de santé avant qu'ils ne deviennent graves.

Un autre avantage crucial de la souscription à une mutuelle senior réside dans la garantie de maintenir son niveau de vie, même en cas de problèmes de santé importants. Les frais médicaux élevés, les hospitalisations ou les soins de longue durée peuvent mettre en péril les économies durement accumulées au fil des années. Une mutuelle senior offre une protection financière aux assurés confrontés à des coûts médicaux élevés, sans sacrifier leur qualité de vie ni celle de leur famille.

Comment comparer les offres de mutuelle senior ?

La comparaison des offres de mutuelle senior est une étape cruciale pour s'assurer d'obtenir une couverture adaptée à ses besoins spécifiques tout en optimisant les coûts. Il est important de prendre en compte les besoins médicaux spécifiques liés à l'âge. Les seniors peuvent avoir des exigences particulières en termes de soins de santé, tels que des consultations fréquentes chez des spécialistes, des médicaments réguliers ou des interventions chirurgicales. La mutuelle doit donc offrir une prise en charge appropriée de ces besoins spécifiques.

Comparer les garanties

Un comparateur de mutuelle santé est un outil rapide, gratuit et fiable qui permet d’accéder aux meilleures offres du marché. Il permet de vérifier le niveau de couverture pour les soins hospitaliers, les consultations médicales, les soins dentaires, l'optique, les prothèses auditives, et autres prestations spécifiques aux seniors. Certains contrats peuvent inclure des services complémentaires tels que l'assistance à domicile ou la prise en charge de médecines douces.

La réputation de la compagnie d'assurance est également à considérer. En consultant les forums en ligne, vous pouvez vous forger une opinion. La réactivité du service client et la facilité de gestion des remboursements ont aussi un impact significatif sur l'expérience client.

Le prix de la mutuelle senior

Le coût de la mutuelle restera toujours un élément central. Il est important de comparer les tarifs mensuels, mais aussi les franchises, les plafonds de remboursement et les éventuels bonus fidélité. Certains contrats peuvent proposer des réductions pour les couples ou offrir des avantages spécifiques aux assurés seniors.

Le prix d’une mutuelle est fixé sur la base de 3 critères :

  1. l’âge du souscripteur : statistiquement, plus on est âgé, plus les besoins de santé augmentent et par extension, les prestations versées par les organismes complémentaires sont plus importantes. Raison pour laquelle la cotisation d’un assuré de 75 ans est plus élevée que celle d’un assuré plus jeune.

  2. le niveau de garanties : meilleure est la protection, plus chère sera la mutuelle. Toutefois, à garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € par an en faisant jouer la concurrence.

  3. le lieu d’habitation : cet élément est peu connu des assurés mais le coût d’une mutuelle varie d’une région à l’autre en fonction des pratiques tarifaires des médecins de la zone concernée. Si les dépassements d’honoraires sont quasi systématiques, les offres de mutuelle sont plus onéreuses.

Choisir la mutuelle senior la plus compétitive

S’il est impossible d’échapper au critère géographique ni au critère d’âge au moment de la souscription, sachez que les mutuelles et assurances santé dites solidaires et responsables ne conditionnent pas l’adhésion à votre état de santé. Cela leur est même interdit. Le cahier des charges les oblige par ailleurs à se conformer à la réforme du 100% Santé qui prévoit un remboursement intégral du reste à charge sur les prothèses dentaires, les aides auditives et les lunettes de correction après intervention de la Sécu.

Une forte hausse des tarifs de mutuelle santé est prévue en 2024. Vous ne pourrez échapper à cette inflation, mais vous pouvez la minimiser. Comment faire des économies sur sa mutuelle santé en 2024 ? En changeant de formule. Il est toujours intéressant d’interroger son contrat et de le mettre en concurrence avec les propositions du moment. Sachez que vous pouvez résilier votre mutuelle à tout moment et sans frais après une année de souscription.

 

 

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 15/12/2023 | Modifié le 18/12/2023

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.