Argent : bien vieillir chez soi coûte de plus en plus cher

senior vieillir chez soi

Bien vieillir et pouvoir le faire à domicile est le souhait d'une immense majorité de Français âgés de 65 ans et plus. Une volonté qui coûte toujours plus cher. Entre les services d'assistance, la mutuelle santé et les autres produits et prestations nécessaires au quotidien des seniors, le budget pour vieillir dignement chez soi a augmenté de 3,5% en un an, comme l'indique la deuxième édition du baromètre "Combien ça coûte d'être vieux en France ?". Sans surprise, l'étude révèle que les frais de santé sont le premier poste de dépenses.

Les seniors veulent vieillir chez eux

Sur les 15 millions de retraités que compte la France, 85% souhaitent vieillir chez eux. L'épidémie de Covid-19 qui sévit depuis début 2020 a pointé les défaillances des établissements spécialisés dans l'hébergement des personnes âgées. La vie dans les Ehpad, pour ne pas les nommer, suscite aujourd'hui craintes et appréhensions de la part des familles : entre les entraves au droit de visite et la sécurité sanitaire des personnes hébergées, le maintien à domicile a la faveur du plus grand nombre

Le bien vieillir chez soi favorise la réponse aux besoins fondamentaux des seniors, aussi bien psychologiques en demeurant dans un environnement familier que sociologiques en restant à proximité de ses connaissances (famille, amis, voisins, etc.) et des lieux qui sont autant de repères au quotidien (commerces, centres de soins, espaces culturels et de loisirs, etc.).

La possibilité de vieillir à domicile est bien évidemment conditionnée au niveau de dépendance de la personne. Le site Retraite.com et Silver Alliance, un groupement d'entreprises qui sélectionne des produits et des services pour améliorer la qualité de vie à domicile des seniors, viennent de rendre public leur deuxième baromètre sur le coût de la vie à domicile quand on a 65, 75 ou 85 ans. L'étude permet d'évaluer le budget mensuel de la dépendance à domicile pour chaque tranche d'âge, sur la base de 250 devis de services destinés aux seniors. Ce budget exclut les frais récurrents (loyer, factures d'énergie, alimentation).

Un budget très variable en fonction des besoins

Il faut compter en moyenne 1 090€ par mois soit 13 078€ par an pour vieillir chez soi de 65 ans à plus de 85 ans. Derrière cette moyenne, de fortes disparités selon les 9 profils analysés. Pour chaque tranche d'âge (65-75 ans, 75-85 ans, plus de 85 ans), l'étude chiffre le coût mensuel à prévoir selon les besoins du senior (services de base, services classiques ou services élevés). Le tableau ci-dessous nous montre le delta abyssal entre un senior de 65 ans sans besoin d'assistance spécifique et une personne de plus de 85 ans nécessitant des prestations au quotidien :  

Pour un retraité de

65 - 75 ans

75 - 85 ans

plus de 85 ans

moyenne mensuelle

583 €

748 €

1 939 €

 

services de  base

265€mois

3 175€/an

402€/mois

4 825€/an

1 010€/mois

12 123€/an

services classiques

648€/mois

7 777€/an

742€/mois

8 906€/an

1 956€/mois

23 471€/an

services élevés

837€/mois

10 048€/an

1 099€/mois

12 184€/an

2 949€/mois

34 194€/an

Par rapport à 2020, le coût du bien vieillir à domicile a augmenté de 3,49%. Mais là encore, la hausse diffère d'un profil à l'autre. Si le coût moyen est stable pour les 65-75 ans sur un an, il a augmenté de 1,01% pour les 75-85 ans et de 5,56% pour les plus de 85 ans. Plusieurs facteurs expliquent cette inflation, au premier rang desquels le coût des besoins de santé.

Frais de santé : premier poste de dépenses pour les seniors

Quelle que soit la tranche d'âge, les coûts liés au vieillissement concernent d'abord la santé. Entre 65 et 75 ans, la mutuelle représente le premier poste de dépenses avec une hausse conséquente de plus de 10% en 2021 par rapport à l'année dernière. Cette augmentation est "contrebalancée par une prise en charge à 100 % des appareils auditifs, qui permet in fine aux nouveaux retraités de gagner en pouvoir d'achat". La réforme du 100% Santé prévoit en effet l'accès à des aides auditives, ainsi qu'à des prothèses dentaires et des lunettes, sans reste à charge pour tous les assurés couverts par un contrat responsable.

Entre 75 et 85 ans, la santé coche toujours et encore la première case dans le tableau des dépenses, et viennent s'y ajouter les frais liés à la sédentarité qui s'accroît l'âge avançant : services à domicile comme ménage, portage des repas, des courses, des médicaments, aides personnalisées, etc. Les besoins de produits médicaux se précisent également (canne, fauteuil, déambulateur, équipement des sanitaires).

Pour les plus de 85 ans, la dépendance et l'accès aux soins prédominent. L'augmentation moyenne du budget s'explique par la hausse des salaires dans le domaine des services à la personne et de celle des équipements liés à l'épidémie (masques, gels, gants). Le baromètre souligne que l'arrêt en juin dernier de la prime Action Logement accordée aux seniors pour aménager une salle de bain sécurisée pèse lourdement dans la hausse du coût du bien vieillir à domicile. Le seuil de 100 000 bénéficiaires ayant été atteint, le dispositif a été arrêté, alors qu’il était crucial dans la prévention des chutes.

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En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. 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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.