Aides aux rénovation énergétique : bientôt la fin !

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Le gouvernement est engagé dans un vaste programme de rénovation des logements, soutenant les ménages grâce à diverses aides financières, au premier rang desquelles la fameuse MaPrimRénov. Certains des coups de pouce existants vont évoluer à compter du 1er juillet 2021, voire disparaître comme l'isolation des combles à 1€. Profitez de cette dernière fenêtre de tir pour améliorer le confort de votre habitat et réduire vos factures d'énergie à moindre coût.

Modification des Certificats d'Économie d'Énergie

Créés par la loi du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique d'énergie, les Certificats d'Économie d'Énergie (CEE) constituent l'un des principaux dispositifs de maîtrise de la demande énergétique. Cet instrument impose aux fournisseurs d'énergie (électricité, gaz, fioul domestique) une obligation triennale de réalisation d'économie d'énergie, en les incitant à promouvoir l'efficacité énergétique auprès de leurs clients. Dans le cadre de cette obligation, les fournisseurs proposent des primes, des prêts bonifiés ou des diagnostics gratuits destinés à faciliter le financement des travaux générateurs d'économie d'énergie.

Pour la prochaine période (2022-2025), les différentes bonifications dites Coups de pouce ont fait l'objet d'une concertation en février dernier entre l'ensemble des acteurs (professionnels, délégataires CEE, associations de consommateurs, etc.). Afin de renforcer l'efficience des CEE et d'encourager leur diffusion, les bonifications seront recentrées vers les actions les plus performantes en matière de décarbonation et de réduction des gaz à effet de serre. L'arrêté du 13 avril 2021 vient d'en préciser les différentes évolutions.

Suppression du Coup de pouce "chauffage" et "Isolation des combles et planchers à 1€"au 1er juillet 2021

Le texte prévoit la prolongation des bonifications pour le remplacement d'un chauffage aux énergies fossiles (gaz ou fioul) par des énergies renouvelables jusqu'en 2025. En revanche, le Coup de Pouce “Chauffage” correspondant au remplacement d'une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz par une chaudière au gaz très performante, ainsi que la bonification relative au remplacement d'un émetteur électrique par un radiateur électrique haute performance à régulation électronique prennent fin à compter du 1er juillet 2021.

Le dispositif relatif à l'isolation des combles et des planchers est maintenu pour les travaux engagés avant le 30 juin 2022, mais les primes vont diminuer à compter du 1er juillet pour mettre un terme aux offres d'isolation à 1€ sujettes à de nombreuses fraudes et à des campagnes agressives de démarchage téléphonique.

Les plafonds de revenus retenus pour accéder aux primes "isolation" et "chauffage", ainsi que les montants des primes, peuvent être consultés ici.

Création d'une nouvelle catégorie de bénéficiaires : les ménages modestes

Auparavant, l'arrêté du 11 mars 2021 a limité la distribution des Coups de pouce Précarité énergétique aux seuls ménages en situation de grande précarité énergétique et ce, pour les opérations engagées à compter du 1er avril 2021 ou achevées au 1er octobre 2021. Les seuils de revenus de ces ménages éligibles ne sont pas modifiés.

Le texte crée par ailleurs une catégorie “ménages modestes", qui pourront bénéficier des bonifications chauffage, isolation et rénovation performante d'une maison individuelle, accessibles jusqu'à maintenant aux ménages en situation de grande précarité énergétique. Cette nouvelle catégorie est entrée en vigueur le 14 mars 2021 pour les Coups de pouce "chauffage" et "isolation" et le 1er avril 2021 pour le Coup de pouce "rénovation performante d'une maison individuelle".

Consultez l'arrêté pour connaître les plafonds de revenus pour ces deux catégories de bénéficiaires.

Les évolutions prévues par cet arrêté concernent également le niveau de performance énergétique requis pour profiter des bonifications. Dans le cadre des Coups de pouce "rénovation performante d'une maison individuelle", les travaux doivent comporter au moins un acte d'isolation parmi trois catégories de travaux suivantes :

  1. les travaux d'isolation thermique des murs couvrant au moins 75 % de la surface totale des murs donnant sur l'extérieur et mettant en œuvre un procédé d'isolation par l'intérieur ou par l'extérieur ;
  2. les travaux d'isolation thermique des toitures mettant en œuvre un procédé d'isolation comportant un ou des matériaux d'isolation thermique en toiture-terrasse ou en rampant de toiture et couvrant au moins 75 % de la surface totale des toitures ;
  3. les travaux d'isolation thermique des planchers des combles perdus et des planchers bas et couvrant au moins 75 % de la surface totale des planchers des combles perdus et des planchers bas situés entre un volume chauffé et un sous-sol non chauffé, un vide sanitaire ou un passage ouvert.

S'ajoute à cette obligation une exigence d'un taux de chaleur renouvelable d'au moins 50% au lieu de 40% auparavant, pour accéder à la surprime liée au taux de chaleur renouvelable et de récupération après travaux. L'arrêté indique par ailleurs que l'organisme ayant réalisé l'audit énergétique d'une opération ne pourra en aucun cas en effectuer le contrôle.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 23/04/2021 | Modifié le 27/04/2021

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.