Investissement locatif: quel rendement du Pinel ?

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Dispositif immobilier de défiscalisation le plus connu, le Pinel est aujourd'hui éligible aux seules zones A bis, A et B1. Il permet à l'investisseur de bénéficier d'un avantage fiscal indexé sur la valeur du bien et sur la durée de l'engagement locatif. Au-delà de l'aspect patrimonial et de la carotte fiscale, la rentabilité est la préoccupation de l'acheteur. Moneyvox évalue le taux de rendement brut que vous pouvez escompter dans une vingtaine de communes métropolitaines.

Rappel des conditions d'accès au Pinel

La loi Pinel permet d'investir dans un logement neuf ou à rénover et d'obtenir une réduction d'impôt en échange de respecter les critères d'éligibilité :

  • acquisition d'un logement neuf aux normes ou ancien à refaire à neuf dans les zones A bis, A ou B1 ;
  • investissement limité à 300 000€ et à 2 logements par an (5 500€/m2 maximum) ;
  • location du logement nu au titre de résidence principale sur une durée de 6, 9 ou 12 ans ;
  • respect de l'encadrement des loyers et des plafonds de ressources du locataire.

Répartie annuellement, la réduction fiscale atteint 12% (6 ans), 18% (9 ans) ou 21% (12 ans) du montant de l'opération.

Le dispositif Pinel a été prolongé jusqu'en décembre 2021 et recentré sur les zones dites tendues, où il existe un déséquilibre du marché locatif. Depuis mars 2019, il a été supprimé dans les zones B2 et C.

La rentabilité du Pinel : visez 3,5% bruts

Les plateformes en ligne dédiées au Pinel mettent en avant un gain potentiel de 63 000€, étalé sur 12 ans : c'est effectivement le constat mathématique d'un investissement de 300 000€ pour un logement loué sur 12 ans. La carotte fiscale est motivante, mais il faut aussi prendre en compte la rentabilité qui permet réellement d'estimer la pertinence de l'opération. Les simulations ne permettent pas d'évaluer vraiment la rentabilité de l'investissement, qui dépend de plusieurs paramètres : charges d'emprunt dans le cadre d'un financement à crédit, coût de l'opération (investissement + frais d'acquisition), revenus locatifs, charges d'entretien et d'assurance, fiscalité. De surcroît, les projections ne tiennent pas compte d'une éventuelle vacance locative ni de la plus-value en cas de revente. Un calcul au plus près de la réalité est donc complexe car il repose sur des données incomplètes au moment de l'achat. Raison pour laquelle les outils proposent généralement d'évaluer la rentabilité brute qui est le rapport entre les revenus locatifs annuels et le prix d'achat :

(Montant du loyer x 12 mois) x 100 / par le prix d'achat (incluant les frais d'acquisition)

Pour un achat de 200 000€ avec un futur loyer de 700€, le rendement brut escompté sera de 4,2%.

Les professionnels recommandent de viser une rentabilité brute (avant impôt et prélèvements sociaux, et avant déduction fiscale) autour de 3,5%, soit le rendement habituel généré par des actifs peu risqués sur lesquels misent les investisseurs institutionnels. Où faut-il investir en Pinel ? Le site Moneyvox s'est prêté à l'exercice. Sur la base d'un appartement neuf de 40m2 dont le prix est évalué par SeLoger et loué au prix maximal (selon les plafonds), voici les rendements bruts que vous pouvez obtenir dans les grandes villes suivantes :

 Ville

 Zone

Coût de l’opération (prix d’achat + frais de notaire)

Taux de rendement brut

Grenoble

B1

125 680€

4,6%

Saint-Denis

A

156 160€

4,6%

Marseille

A

169 120€

4,3%

Montpellier

A

173 740€

4,1%

Montreuil

A bis

234 180€

4,1%

Lille

A

177 660€

4%

Strasbourg

B1

152 360€

3,8%

Dijon

B1

153 600€

3,8%

Villeurbanne

A

198 160€

3,6%

Toulouse

B1

161 700€

3,6%

Rennes

B1

173 020€

3,4%

Lyon

A

221 620€

3,2%

Nice

A

229 000€

3,1%

Versailles

A bis

310 620€

3,1%

Nantes

B1

187 140€

3,1%

Courbevoie

A bis

327 600€

3%

Bordeaux

B1

200 280€

2,9%

Boulogne-Billancourt

A bis

366 200€

2,6%

Paris

A bis

449 540€

2,2%

D'après les calculs de Moneyvox, avec un rendement brut de 3,5%, le taux de rendement net de fiscalité et de charges sociales descend à 2,5% si vous optez pour le régime micro-foncier et avec un taux d'imposition à 30% du barème de l'impôt sur le revenu. Avec un rendement brut à 2,2% selon ce même schéma fiscal, l'investisseur parisien ne peut espérer mieux qu'une rentabilité nette de 1,4%. Il faudra ensuite intégrer l'avantage fiscal qui fait grimper le rendement net.

Selon le dernier rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF), la moitié des investissements en Pinel ne seraient pas rentables, en raison principalement du surcoût de 30% des biens neufs par rapport aux biens anciens. Il est dit dans ce rapport que « la rentabilité de l'investissement Pinel (rendement sur neuf ans) est annulée ou négative si le prix de vente est inférieur à 2 886 €/m². Par rapport au prix de l'ancien au moment de l'achat (2 590 €/m²), l'investissement Pinel a un rendement global positif, si les prix de l'immobilier ont augmenté de plus de 11 % en neuf ans, soit une croissance annuelle de 1,2 %".

Source Moneyvox

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 14/02/2020 | Modifié le 07/05/2021

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.