Crédit immobilier senior : l'aide du courtier pour optimiser ses chances

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Acheter à crédit un logement quand on est senior est désormais chose courante. Les banques ne rechignent plus à prêter au-delà de 60 ans, mais l'opération demeure délicate en raison des risques de santé dus à l'âge. Si les taux bas du marché permettent de s'endetter à moindres coûts, l'assurance emprunteur va renchérir considérablement le crédit, voire freiner l'accès au financement. Grâce à l'intermédiation d'un courtier, un senior peut décrocher son emprunt immobilier aux meilleures conditions.

Les seniors paient plus cher leur crédit immobilier

Jamais les taux d'intérêt des crédits à l'habitat n'ont été aussi attractifs. Selon le dernier baromètre de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen toutes durées confondues s'est établi à 1,12% (hors assurance et garanties) en novembre dernier, soit l'ultime record enregistré. Il est aujourd'hui commun d'emprunter autour de 1% sur 20 ans et si l'on considère l'inflation, s'endetter pour financer un bien immobilier ne coûte quasiment rien.

C'est sans compter l'assurance de prêt immobilier, élément indispensable pour sécuriser le crédit immobilier vis-à-vis du prêteur. Et selon l'âge, le poids de l'assurance diffère. Les seniors sont pénalisés. Pour un même taux d'emprunt, l'assurance sera jusqu’à trois fois plus chère, ce qui va augmenter le montant de la mensualité et par capillarité le coût global de l'emprunt.

Pour un assureur, et pour une banque quand on parle de crédit immobilier, on est considéré comme senior à partir de 55 ans. C'est l'âge pivot où, en moyenne, les ennuis de santé s'intensifient. L'assurance de prêt est conçue pour garantir la bonne fin du remboursement en cas de défaillance de l'emprunteur. Si ce dernier venait à décéder prématurément ou s'il était victime d'une maladie ou d'un accident qui le laisserait incapable de travailler (au moins jusqu’au départ à la retraite), l'assurance prendrait le relais auprès de la banque. Quand on a 55 ans et plus, les problèmes de santé augmentent statistiquement. Le questionnaire de santé rempli au moment de la souscription va permettre à l'assureur d'évaluer ces risques. Sans antécédents déclarés, un senior paiera plus cher son assurance emprunteur du seul fait de son âge.

Attention au TAEG

La solvabilité n'est donc pas le seul paramètre analysé par la banque pour accorder le financement. Un emprunteur de 60 ans avec des revenus confortables peut voir sa demande de crédit refusée, parce que le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) excède le taux de l'usure. C'est l'effet collatéral des taux d'intérêt au plancher : le taux de l'usure, c'est-à-dire le taux maximum auquel les banques sont autorisées à prêter aux particuliers, est très vite atteint.

Pour mémoire, le taux de l’usure (par type de crédit et selon la durée) est calculé chaque trimestre par la Banque de France sur la base d’une moyenne des taux des prêts accordés sur la période précédente, augmentée d’un tiers. Plus les taux d’intérêts baissent, plus les taux de l’usure reculent.

Le TAEG comprend tous les frais liés au crédit immobilier :

  • les intérêts bancaires exprimés par le taux nominal ;
  • les frais de dossier (autour de 1% de la somme empruntée) ;
  • les frais de garantie (hypothèque, caution,...) ;
  • les primes d'assurance emprunteur ;
  • les frais dus à des intermédiaires intervenus dans l'octroi du prêt (commissions courtier) ;
  • les frais annexes (coût d'évaluation du bien immobilier, frais d'ouverture et de tenue de compte).

Chez les seniors, le taux d'assurance peut dépasser 1% du montant emprunté et donc compromettre l'obtention du crédit à cause d'un TAEG au-dessus du seuil de l'usure. Pour les prêts à taux fixe d'une durée comprise entre 10 et 19 ans, le taux maximum légal est fixé à 2,51% depuis le 1er janvier 2020. Pour les emprunts d'une durée supérieure à 20 ans, il est de 2,61%. Un senior de plus de 55 ans sans problème de santé emprunte 150 000€ sur 15 ans au taux fixe de 1% ; l'assurance proposée par sa banque pèse 1,50% du capital emprunté. Sa demande sera rejetée car le TAEG est plus élevé que le seuil de l'usure, une fois ajoutés les frais annexes.

L'accompagnement d'un courtier pour décrocher un prêt senior

Si notre emprunteur senior avait sollicité un courtier, sans doute aurait-il pu obtenir son financement. Les avantages de faire appel aux services d'un intermédiaire sont multiples :

  • gain de temps : monter un dossier, trouver une banque prêteuse, a fortiori les meilleures conditions d'emprunt, sont autant d'étapes chronophages.
  • montage financier adapté à la situation de l'emprunteur : le courtier peut par exemple demander à la banque une modulation des échéances, plus élevées en période d'activité, réduites une fois l'emprunteur en retraite.
  • sélection de la formule d'assurance présentant la meilleure couverture au meilleur tarif : les banques couvrent généralement le prêt jusqu'à 75 ans, quand les offres déléguées vont jusqu'à 85 voire 90 ans.

Reprenons notre exemple. En s'adressant à un courtier comme Magnolia, notre emprunteur senior pourra obtenir un taux d'assurance autour de 0,50%. La banque ne pourra refuser cette offre alternative qui présente un niveau de garanties au moins équivalent à celui du contrat groupe, condition sine qua non à l’acceptation d’une assurance en délégation.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 13/01/2020 | Modifié le 08/08/2023

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Ce chiffre représente le volume le plus bas depuis près de 10 ans, marquant ainsi une tendance à la baisse persistante.  Comparé au mois précédent, où ce montant était de 7,4 milliards d'euros, cette diminution soulève des préoccupations quant à la santé globale du marché immobilier français. En passant sous la barre des 10 milliards d’euros en novembre dernier, le marché s’enfonçait encore plus dans une crise entamée courant 2022, en lien avec la guerre en Ukraine et la dérive inflationniste, cette dernière étant désormais sous contrôle. Il est important de noter que malgré cette baisse du volume des nouveaux crédits, le taux d'intérêt moyen des nouveaux prêts est devenu plus favorable aux emprunteurs, passant de 4,11% en février à 3,94% en mars (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Ce recul, observé pour le deuxième mois consécutif après un pic en janvier à 4,17%, aurait pu inciter davantage de candidats à l'acquisition immobilière à franchir le pas. Des prix immobiliers encore trop élevés Cependant, les signaux de baisse des taux et la volonté des banques d’être plus offensives ne semblent pas encore avoir suscité l'engouement escompté chez les acheteurs potentiels. L'un des principaux freins à l'accès à la propriété demeure le niveau élevé des prix de l'immobilier ancien. Sur un an au quatrième trimestre 2023, les valeurs ont cédé 4%, insuffisant pour compenser la forte hausse des taux d’emprunt. Le site Meilleurs Agents table toujours sur une baisse de l'ordre de -4% en 2024. Malgré une légère diminution du coût du crédit, qui reste significatif pour de nombreux ménages, le pouvoir d'achat immobilier demeure restreint. S’il s’est amélioré depuis janvier grâce à la contraction des taux, il reste bien inférieur à ce qu’il était au printemps 2022. En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. La double limite qui touche le taux d’endettement (35% des revenus nets, assurance de prêt incluse) et la durée de remboursement (25 ans) est juridiquement imposée aux banques, qui ne peuvent s’en affranchir qu’à la marge, et à destination en grande partie de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale. La règle relative à l'investissement locatif entrave également la fluidité du marché immobilier en interdisant le calcul du taux d’effort selon la méthode différentielle, plus favorable aux investisseurs que la formule classique. Les restrictions imposées par le HCSF sont perçues comme un élément supplémentaire qui bloque la reprise attendue dans le secteur. Ces dernières semaines, le débat autour du HCSF a été ravivé par une proposition de loi présentée par le député Renaissance Lionel Causse, avec le soutien du ministère de l’Économie. 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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.