Crise économique : faut-il craindre une vague de surendettement ?

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Depuis plus d'un an, les ménages sont sous pression avec la crise sanitaire doublée d'une crise économique. Entre mesures d'urgence et plans de relance, l'Etat tente de soutenir l'économie et d'éviter une érosion massive de l'emploi. Paradoxalement, le nombre de personnes en situation de surendettement a baissé en 2020, ainsi que celui des incidents de paiement. Le gouvernement veut néanmoins prévenir une recrudescence du nombre de ménages en graves difficultés financières et souhaite que soient davantage mobilisés les dispositifs de lutte et de prévention du surendettement comme le microcrédit et les points conseil budget.

Baisse surprise du surendettement en 2020

Selon les derniers indicateurs de la Banque de France, le nombre de dossiers déposés auprès d'une commission de surendettement était de 108 731 en 2020, soit un recul de 24% sur un an. C'est même le niveau le plus bas depuis 1990, année de la loi Neiertz relative à la mise en place de la procédure de surendettement. Le renforcement de la réglementation sur le crédit à la consommation ces dernières années (loi Lagarde) a par ailleurs permis un repli continu depuis cinq ans du nombre de ménages frappés par le surendettement.

Sur un an, le nombre de primo-dépôts (ménages victimes du surendettement pour la première fois) a régressé de 26,2%. 48 561 dossiers ont fait l'objet de mesures de rétablissement personnel, c'est-à-dire l'effacement des dettes lorsqu'aucune solution de traitement du surendettement n'est pas possible compte tenu d'une situation financière trop dégradée, et 61 264 dossiers ont bénéficié de mesures de réaménagement des dettes (plan conventionnel, mesures avec ou sans effacement).

En 2020, 2,19 millions de personnes étaient inscrites au FICP (Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers), soit un recul de 11% sur 12 mois.

En janvier et février 2021, la décrue du surendettement s'est poursuivie. Le nombre de dossiers traités par les commissions a diminué de près de 9% sur les deux premiers mois de l'année par rapport à janvier/février 2020. Il en est de même pour les incidents de remboursement de crédit. 1,11 millions d'incidents ont été déclarés en 2020, soit une baisse de 13% sur un an.

Pour le député LREM Philippe Chassaing, cette crise est "bien curieuse" au regard de la baisse des chiffres du surendettement. Il pense que "certains ménages doivent probablement passer sous les radars", ne faisant pas appel à l'aide publique alors qu'ils sont effectivement surendettés et dans l'incapacité d'assumer leurs dépenses courantes. On peut légitimement supposer que les confinements du printemps et de l'automne 2020 ont réduit la consommation des ménages, ce qui a augmenté leur capacité de remboursement, tandis que certains foyers en graves difficultés n'ont pas déposé leurs dossiers, ignorant que les agences de la Banque de France étaient ouvertes.

Mobiliser les dispositifs existants

La crainte du gouvernement est que la situation dérape et que la crise actuelle multiplie les cas de pauvreté et de précarité. Missionné par l'exécutif afin de rédiger un rapport d'information sur le surendettement, le député Philippe Chassaing planche sur les solutions qui permettront d'agir rapidement et concrètement. Ces solutions, elles existent déjà, mais elles sont sous-exploitées.

Points Conseil Budget

Dans son rapport annuel, la Banque de France rappelle la mise en place des 400 Points Conseil Budget (PCB), structures d'accueil déployées dans tout le pays dont la mission est d'accompagner les personnes qui rencontrent des difficultés financières, de prévenir le surendettement et de favoriser l'éducation budgétaire. 100 nouveaux PCB vont être opérationnels en 2021. Lors de leur création en 2018, les PCB pouvaient également négocier des restructurations de dettes, tâche qu'ils ont abandonnée pour se concentrer uniquement sur le conseil et l'accompagnement. Le député LREM suggère que les PCB reprennent cette mission, par l'insertion d'une cellule spécifique au sein de chaque entité.

Microcrédit

L'autre piste est le microcrédit dont l'accès est encore marginal. Sur les 2 400 milliards d'euros d'encours d'emprunt, le microcrédit n'en représente que 1,36 milliard, dont les deux tiers ont pour objet l'emploi et la mobilité. Outil de développement économique et social qui permet aux personnes ayant de faibles revenus de financer des projets par un prêt que leur refuse le système bancaire classique, le microcrédit (entre 300€ et 5 000€ remboursables sur 3 ans) bénéficie de la garantie apportée par l'État dans le cadre du fonds de cohésion sociale. En complément, les emprunteurs engagés dans un projet professionnel bénéficient d'un accompagnement grâce au dispositif NACRE. Philippe Chassaing propose de multiplier les canaux de souscription aux microcrédits, notamment par une application mobile développée par l'association Crésus.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 07/04/2021 | Modifié le 04/10/2022

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.