Quel est le bon moment pour chercher une assurance emprunteur déléguée ?

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L'assurance de prêt immobilier est une couverture indispensable à l'obtention de votre crédit immobilier. Le contrat peut être librement choisi auprès d'un assureur concurrent de l'organisme prêteur. Quel est le moment idéal pour vous lancer dans la délégation d'assurance ?

 

Se renseigner avant le montage du dossier de prêt

L'organisme prêteur conditionne l'octroi du financement à la souscription d'une assurance de prêt, mais n'a plus le droit de vous imposer son contrat groupe. La déliaison entre assurance et emprunt est inscrite dans la loi Scrivener de décembre 2001, renforcée en septembre 2010 par la loi Lagarde qui facilite la délégation d'assurance. Vous pouvez depuis lors souscrire le contrat de votre choix sous réserve qu'il présente a minima les mêmes garanties que le contrat groupe proposé par la banque qui émet l'offre de prêt.

Trouver le bon contrat nécessite de s'y prendre suffisamment à l'avance pour consolider votre dossier de financement. La première étape consiste à se renseigner auprès de la banque ou des banques mises en concurrence pour connaître les garanties exigées. Depuis octobre 2015, la banque doit vous informer des garanties qu'elle impose pour accorder le prêt. Le niveau de garanties nécessaire pour protéger votre emprunt dépend de votre projet. Sur la base de cette information, vous pouvez comparer les offres déléguées avec le contrat groupe aussi bien en termes de couverture que de tarifs.

L'appréciation de l'équivalence de niveau de garanties est une notion complexe. Lors du montage de votre dossier, bénéficiez de l'expertise d'un courtier en assurance de prêt pour trouver le contrat adapté à votre situation. Les services d'un intermédiaire sont rémunérés si l'affaire est conclue, vous n'avez aucuns frais à payer avant la signature de l'offre de prêt.

Une assurance individuelle adaptée à votre profil

Les assurances bancaires sont mutualisées pour couvrir un large panel d’emprunteurs, à l'inverse des contrats délégués, personnalisés en fonction du profil de chacun. Si vous ne présentez pas de risques aggravés pour raisons de santé ou profession/activité dangereuse, la recherche d'une assurance correspondant à votre situation au prix le plus compétitif est une démarche aisée. Elle l'est beaucoup moins en cas d'antécédents médicaux ou si vous exercez un métier ou pratiquez un sport à risques. Les banques frappent d'exclusions ou imposent des surprimes importantes pour ces types de profils, quand elles ne refusent pas d'assurer. La délégation d'assurance est alors la seule voie pour obtenir un crédit immobilier et l'intermédiation d'un courtier s'avère incontournable pour trouver le bon contrat.

Si votre historique de santé ne vous permet pas d'être couvert par un contrat aux conditions communes, vous dépendez des solutions d'assurance adaptées dans le cadre de la convention Aeras (s'Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). Votre parcours d'emprunteur prendra nettement plus de temps : entre le dépôt de la demande d'assurance et la mise en place du prêt, il s'écoule en moyenne 8 semaines. En fonction des examens médicaux supplémentaires, ce délai est rallongé. Le devis d'assurance aura une durée de validité de 4 mois. Sachez que les résultats des examens médicaux peuvent être utilisés pour plusieurs demandes d'assurance puisqu'ils sont valables 6 mois. 

Vous changez d'assurance en cours de prêt

Vous avez souscrit le contrat bancaire ? Le principe de délégation s'applique sur la durée totale de votre crédit. Dans la première année du prêt, vous pouvez substituer le contrat groupe par une offre déléguée au plus 15 jours avant la date d'échéance (loi Hamon). Au-delà des premiers 12 mois, le changement d'assurance est autorisé dans un délai de préavis de 2 mois avant la date d'échéance (amendement Bourquin). Renseignez-vous auprès de la banque pour connaître la date retenue à partir de laquelle la résiliation est possible. Dans tous les cas de figure, l'acceptation d'une assurance déléguée par la banque est conditionnée à l'équivalence de niveau de garanties. 

Faites appel aux experts de Magnolia.fr pour comparer les offres et négocier à votre place le meilleur contrat au tarif le plus juste. Notre simulateur d'assurance emprunteur vous permet d'évaluer les mensualités ainsi que les garanties pour votre futur contrat d'assurance.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 23/07/2018 | Modifié le 05/09/2022

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.