Pouvoir d’achat : comment économiser 15 000€ sur votre assurance emprunteur ?

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Vous êtes l'heureux propriétaire du logement de vos rêves, acquis grâce à un crédit bancaire qui vous endette pour de longues années. Et pour garantir ce prêt, vous avez souscrit à la première assurance venue : celle du prêteur. Au risque de gâcher la fête, on parie que vous payez bien trop cher votre assurance ! On est loin de la tragédie antique, mais tout de même : potentiellement, 15 000€ vous passent sous le nez ! Heureusement la chance vous accompagne, ou plutôt la réglementation. Voici comment retourner cette situation à votre avantage grâce à la loi Lemoine.

L'assurance de prêt immobilier : l'accessoire oublié

Dans une tenue vestimentaire, l'accessoire fait souvent la différence. C'est la même chose en matière d'assurance emprunteur. Laisseriez-vous à quelqu'un d'autre le soin de choisir ce que vous allez porter aujourd'hui ? Non. Alors, pourquoi lâcher l’affaire quand il s'agit de votre assurance de prêt immobilier ?

À votre décharge, vous avez des circonstances atténuantes. L'autorité professionnelle de votre conseiller bancaire a été très convaincante : "Notre assurance est parfaitement adaptée pour vous protéger et garantir votre prêt. Pourquoi perdre du temps à chercher ailleurs, puisque la couverture devra forcément être la même ?". Dans cette relation dominant/dominé, vous avez souscrit sans discussion à l'assurance proposée en interne. Et même si vous maîtrisez les enjeux de l'assurance de prêt, seul vous importe de signer au plus vite chez le notaire.

Zoom avant sur l'importance de l'assurance dans le cadre d’un crédit immobilier. Sans cet "accessoire", il est impossible d'obtenir le financement d'une acquisition immobilière. Aucune banque ne prête des sommes souvent conséquentes sur de longues durées sans que la bonne fin d'un crédit ne soit garantie. Vous connaissez la mission de l'assurance, intervenir en cas de défaillance de l'emprunteur victime d'un aléa de la vie (décès, invalidité, incapacité de travail pour maladie ou accident). On vous souhaite le meilleur, mais un crédit immobilier, c'est long ! Tout peut arriver avant son terme. Cette protection indispensable a un coût : en moyenne 33% du coût global de votre prêt.

On parle ici de la deuxième dépense après les intérêts. Et oui, ça plombe un budget. Le coût de votre crédit est exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), l'indicateur qui agrège tous les frais qui conditionnent l’octroi du financement. Vous avez mis toute votre énergie dans la négociation du taux d'emprunt, quitte à oublier, comme l’immense majorité des emprunteurs, que l'assurance se négocie aussi.

Il serait dommage de payer plein pot, alors que quelques clics suffisent pour faire baisser la facture dans des proportions que vous n’imaginez même pas.

Négocier l’assurance de prêt pour économiser

Comme tout produit d'assurance, l'assurance de prêt immobilier gagne à être comparée. Face aux offres des bancassureurs, les contrats alternatifs sur-mesure, qui coûtent entre deux et quatre fois moins chers à garanties équivalentes. Ça tombe bien, la loi Lagarde de 2010 vous autorise à choisir librement le contrat et à tourner le dos en toute courtoisie à la proposition du prêteur.

Attention, la banque a le dernier mot. L'unique condition pour qu'elle accepte une assurance déléguée est que celle-ci présente des garanties au moins équivalentes à celles de son contrat maison.

Grâce à un comparateur d’assurance de prêt immobilier, vous accédez en trois minutes aux meilleures offres du marché, celles qui correspondent à votre profil et à votre budget, et aussi aux exigences de la banque en matière d’équivalence de couverture.

Le jeu en vaut la chandelle : pour un jeune emprunteur en bonne santé, non-fumeur et en l'absence de risques spécifiques (métier à risques, sports dangereux), le contrat souscrit en délégation le plus compétitif est tarifé au taux de 0,07% sur le capital restant dû, là où l'assurance de la banque ne fait pas mieux que 0,34% sur le capital initial.

Alors, comparez et faites de grosses économies ! Sur la durée totale de votre crédit, le gain généré en étant couvert par une assurance individuelle peut atteindre 15 000€ voire plus. Pas mal pour booster votre projet immobilier.

Sauf que vous êtes déjà couvert par le contrat de la banque. Pas de panique ! Rien n'est définitif, tout peut être remis en question. Le législateur a tout prévu.

Booster son pouvoir d’achat en changeant d’assurance emprunteur

Peu-être par ignorance de vos droits et sans doute dans votre empressement à vouloir conclure, vous avez souscrit à l'assurance de prêt de votre banque. La situation est réversible. La délégation d'assurance de prêt immobilier peut en effet s'appliquer tout au long de votre crédit. Et plus besoin d’invoquer la loi Hamon ou l’amendement Bourquin pour changer en cours de prêt.

Seule vaut désormais la loi Lemoine, texte adopté en 2022 qui offre l'opportunité à tous les emprunteurs de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment. Oui, vous lisez bien ! Vous pouvez résilier l’assurance bancaire quand vous le souhaitez, sans devoir attendre la date d’échéance.

Quand renégocier son assurance emprunteur ? Plus tôt vous réagissez, plus grandes seront les économies, car le coût de l’assurance est calculé sur le capital restant dû. À la clef, des centaines voire des milliers d’euros qui seront judicieusement employés ailleurs.

Il vous faut adresser votre lettre de résiliation assurance de prêt par courrier recommandé avec AR, accompagné du nouveau contrat et des conditions générales. Dès lors que l'offre concurrente présente les garanties minimales exigées par la banque, cette dernière ne peut opposer son veto. Elle a 10 jours ouvrés pour vous donner sa réponse et rédiger gratuitement l’avenant au contrat. Tout refus doit être motivé par écrit de manière exhaustive et sur un document unique. Histoire de savoir là où ça coince pour faire une nouvelle tentative.

On sent poindre une lassitude : encore des démarches administratives à n'en plus finir ! Rassurez-vous. Magnolia.fr prend tout en charge, vous n'avez qu'à remplir les formulaires en ligne et à vous laisser accompagner par un professionnel de l’assurance emprunteur.

Lors de votre demande de prêt immobilier ou au cours du crédit, vous avez l'opportunité de dire NON au banquier. Préférez une assurance sur-mesure, nettement moins chère, qui préserve votre pouvoir d'achat. Magnolia.fr vous accompagne gratuitement dans vos démarches de délégation et de résiliation/substitution, dans le respect des exigences bancaires.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 12/12/2023 | Modifié le 13/12/2023

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.