Le coût de l'assurance de prêt excède celui des intérêts

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La baisse des taux d'intérêts est une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent financer un projet immobilier, mais elle induit un effet délétère en augmentant proportionnellement le poids de l'assurance de prêt dans le coût global du crédit. La seule solution pour économiser : mettre les offres d'assurance en concurrence via un comparateur comme Magnolia.fr.

Taux d'emprunt à leur plus bas historique

En février, les taux d'intérêts des crédits immobiliers ont continué de refluer, faisant mieux que le record de décembre 2019. Les barèmes bancaires reçus par les courtiers démontrent une politique volontariste pour attirer le chaland, en parallèle d’un léger assouplissement des conditions d'octroi depuis janvier 2021. Le taux sur la durée classique de 20 ans se situe désormais autour de 1% et les meilleurs profils peuvent même obtenir une décote substantielle qui place l'offre entre 0,70% et 0,90%.

Le crédit immobilier n'a jamais été aussi bon marché, mais une offre de prêt ne se limite pas au seul taux d'intérêt. Toute comparaison objective s'effectue sur la base du TAEG ou Taux Annuel Effectif Global, indicateur composé de tous les frais nécessaires à l'obtention du financement : frais de dossier, garantie, éventuels frais de courtage, frais d'évaluation du bien immobilier et assurance emprunteur. L'addition de tous ces frais donne le TAEG qui ne doit en aucun cas excéder le taux de l'usure applicable.

Ces frais sont-ils négociables ? La garantie (hypothèque ou caution) ne l'est pas, ni les frais d'évaluation du logement financé. Les frais de dossier représentent environ 1% de la somme empruntée ou prennent la forme d'un forfait plafonné : depuis un an, les banques rechignent à les diminuer en raison de la faiblesse des taux d'intérêts. La rémunération du courtier peut se négocier à la marge, sauf si elle est du ressort de la banque. Quant aux intérêts, la latitude se réduit à mesure qu'ils baissent. Le seul et unique levier d'économies est l'assurance de prêt.

Assurance de prêt : premier poste de dépenses dans un crédit immobilier

Contrairement aux intérêts dont le niveau est influencé par la politique monétaire et qui dépendent directement de la capacité financière du client, les tarifs de l'assurance ne suivent pas les mêmes fluctuations, le coût étant lié aux risques incarnés par l'emprunteur (état de santé, profession, pratiques sportives dangereuses). Le coût de l'assurance reste identique, quel que soit le taux proposé. Mais en proportion, plus les intérêts baissent, plus l'assurance pèse dans le coût global du crédit immobilier.

Magnolia.fr a fait le calcul et démontre, à travers 3 exemples, que le poids de l'assurance s'est non seulement alourdi en trois ans, mais qu'il surpasse aujourd’hui celui des intérêts d'emprunt. 

 

Couple 40 ans non-fumeur en bonne santé

Couple 30 ans fumeur en bonne santé

Couple seniors de 55 ans en bonne santé

Date de l’emprunt

Février 2018

Février 2021

Février 2018

Février 2021

Février 2018

Février 2021

Montant emprunté

200 000 €

200 000 €

180 000 €

180 000 €

250 000 €

250 000 €

Durée

20 ans

20 ans

25 ans

25 ans

20 ans

20 ans

Taux du crédit

1,70%

1,02%

1,90%

1,26%

1,70%

1,02%

Coût du crédit hors assurance

36 036 €

21 178 €

46 261 €

29 929 €

45 079 €

35 406 €

Taux assurance bancaire

0,36%

0,36%

0,36%

0,36%

0,50%

0,50%

Coût assurance bancaire

28 800 €

28 800 €

32 400 €

32 400 €

50 000 €

50 000 €

Poids assurance bancaire dans coût total

44,4%

57,6%

41,2%

52%

52,6%

58,5%

Taux assurance déléguée

0,12%

0,12%

0,11%

0,11%

0,37%

0,37%

Coût assurance déléguée

10 140 €

10 140 €

10 121 €

10 121 €

37 500 €

37 500 €

Poids assurance déléguée dans coût total

22%

32,4%

18%

25,3%

45,4%

51,4%

La délégation d’assurance : seul levier d’économies de votre crédit immobilier

Ce tableau illustre, chiffres à l'appui, que la délégation permet de faire baisser drastiquement le coût de l'assurance. À garanties équivalentes, exigence réglementaire pour obtenir l'accord de l'établissement prêteur, les contrats alternatifs sont deux à quatre fois moins chers que les contrats bancaires. Sur la durée initiale d'un crédit immobilier, l'économie peut atteindre 15 000€ dans la grande majorité des situations, voire bien plus comme l’indiquent les deux premiers cas présentés. 

La loi vous permet de choisir librement l'assurance souscrite en garantie d'un crédit immobilier. Ne vous privez pas de cette opportunité ! Le contexte de taux bas est certes propice à tout projet immobilier, mais ne doit pas faire oublier que le coût d'un crédit s'évalue à l'aune de tous les frais engagés, au premier rang desquels l'assurance emprunteur, seul élément dont la négociation permet de réduire significativement la dépense.

La baisse des taux doit aussi profiter à ceux qui détiennent un crédit immobilier. Si le delta entre le taux initial et le nouveau taux se situe entre 0,70% et 1%, faites racheter votre prêt pour obtenir un taux plus compétitif. Vous souscrivez en même temps une assurance déléguée sur-mesure, nettement moins onéreuse que le contrat groupe de la banque. Faites-vous accompagner par un courtier spécialisé pour décrocher l'assurance adaptée à votre situation et conforme aux exigences de la banque.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 17/02/2021 | Modifié le 27/09/2022

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En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. La double limite qui touche le taux d’endettement (35% des revenus nets, assurance de prêt incluse) et la durée de remboursement (25 ans) est juridiquement imposée aux banques, qui ne peuvent s’en affranchir qu’à la marge, et à destination en grande partie de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale. La règle relative à l'investissement locatif entrave également la fluidité du marché immobilier en interdisant le calcul du taux d’effort selon la méthode différentielle, plus favorable aux investisseurs que la formule classique. Les restrictions imposées par le HCSF sont perçues comme un élément supplémentaire qui bloque la reprise attendue dans le secteur. Ces dernières semaines, le débat autour du HCSF a été ravivé par une proposition de loi présentée par le député Renaissance Lionel Causse, avec le soutien du ministère de l’Économie. 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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

hausse-participation-forfaitaire-mai-2024

Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.