Quel taux d'assurance de prêt immobilier après 60 ans ?

emprunter-soixante-ans-assurance-pret-immobilier.jpeg

La souscription d’un crédit immobilier est généralement conditionnée par l’adhésion à une assurance emprunteur qui le couvre jusqu’à son terme. Son rôle est de garantir le remboursement à la banque en cas d’insolvabilité de l’emprunteur pour diverses raisons. Ainsi, obtenir un crédit immobilier après 60 ans n'est pas impossible, mais peut s'avérer plus complexe.
Malgré les progrès de la médecine, les risques de décès et de maladies graves ou chroniques augmentent avec l'âge. Les garanties décès et invalidité sont alors souvent assorties de surprimes qui peuvent augmenter considérablement le tarif de cette couverture indispensable et donc, le coût total du financement.

En effet, à partir de 60 ans, le taux annuel effectif d’assurance (TAEA) excède fréquemment 1 % du capital emprunté et au-delà de 70 ans, il peut même atteindre 1,85 %. Découvrez les avantages de l'assurance emprunteur pour les seniors, comment optimiser votre taux et trouver la meilleure assurance pour votre crédit immobilier.

Le taux assurance prêt immobilier après 60 ans

Le taux d'assurance de prêt immobilier est défini en fonction de différents critères de risque, l'âge en étant l'un des principaux. Ainsi, les taux d'assurance prêt immobilier pour les personnes âgées sont généralement plus élevés, principalement au sein des contrats groupe, car le risque d'incapacité de remboursement est plus important avec l'avancée en âge. En effet, le risque de décès ou de maladies graves est plus élevé, bien que de nombreuses personnes soient en parfaite santé après 60 ans. L'augmentation du coût de l'assurance représente donc un défi pour les seniors qui souhaitent emprunter.

Après 60 ans, le taux assurance prêt immobilier oscille de 0.50 % à 1.85 %. 

Quels sont les avantages de l'assurance emprunteur pour les seniors ?

L'assurance emprunteur, présentée à tort comme une obligation pour obtenir un prêt immobilier, est en réalité une protection essentielle, à la fois pour l'emprunteur et pour l'établissement de crédit. À mesure que nous avançons en âge, le poids de l'assurance emprunteur dans le coût total du prêt immobilier augmente. Pourtant, cette assurance offre des avantages indéniables pour les seniors. 

Sécuriser l'emprunt en cas de décès, invalidité et perte d'emploi

L'assurance emprunteur a pour but de sécuriser l'emprunt contre les risques d'incapacité de remboursement en raison de situations imprévues telles que le décès, l'invalidité, la perte d'emploi, parmi d'autres. Toutes les garanties sont précisées dans votre contrat. Il est important de bien se renseigner sur les garanties d'assurance de prêt immobilier et les exclusions de garantie. Elle protège des défauts de paiement, non seulement la banque, mais aussi et surtout l'emprunteur et sa famille.
La protection offerte par l'assurance emprunteur senior couvre le remboursement des mensualités en cas d'insolvabilité de l'emprunteur selon les garanties souscrites. Ainsi, en cas d'aléa de la vie ayant un impact sur la capacité de remboursement, l'assureur prend le relai et les mensualités sont garanties, évitant ainsi des difficultés financières et la saisie du bien immobilier. 

Adapter la quotité d'assurance à votre retraite

Que vous le soyez déjà ou non, adapter la prise en charge à votre passage en retraite vous permet de bénéficier d'une couverture adaptée à votre nouvelle période de vie. En effet, à la retraite, vos revenus sont souvent moins élevés que lorsque vous travaillez. Par ailleurs, avec l'âge, même si l'état de santé peut varier considérablement d'une personne à l'autre, les risques de maladies et de handicap augmentent. L'assurance de prêt s'adapte à chaque situation grâce à la quotité d'assurance. Un emprunteur assuré à 100 % voit ses mensualités intégralement prises en charge par l'assurance de prêt. En revanche, une quotité à 50 % signifie que seule la moitié des mensualités est prise en charge. Par conséquent, il est important de bien évaluer vos besoins et de choisir une quotité d'assurance adaptée à votre situation financière et personnelle. En effet, une quotité d'assurance élevée peut être onéreuse en termes de coûts mensuels, tandis qu'une quotité plus faible peut impliquer une charge financière plus importante en cas d'événement imprévu. Choisissez une quotité d'assurance adaptée à votre niveau d'endettement et à votre capacité de remboursement, tout en prenant en compte les risques associés à votre situation personnelle et professionnelle.
En cas de doute, nous vous recommandons de vous faire accompagner par un courtier en assurance pour évaluer au mieux vos besoins et choisir l'assurance de prêt la plus adaptée. 

Économiser sur le coût total du prêt immobilier

En comparant les assurances emprunteurs de contrat groupe et d'assureurs externes, vous aurez une vision claire de la plus adaptée à vos besoins et budget. La simulation en ligne d'assurance de prêt immobilier et le changement d'assureur peut vous faire réaliser des économies substantielles. En effet, le coût de l'assurance emprunteur est un élément crucial du coût total du prêt immobilier. En parvenant à réduire le TAEA, vous pouvez envisager de diminuer le coût total de son emprunt. 

Comment optimiser le taux assurance prêt immobilier après 60 ans ?

Malgré les enjeux du taux assurance prêt immobilier après 60 ans, les seniors disposent de plusieurs leviers pour optimiser ce taux et réduire le coût de leur assurance.

Comparer les assurances de prêt immobilier

Recourir à un courtier spécialisé pour comparer les offres d'assurance est une stratégie efficace pour optimiser le taux d'assurance. En effet, les taux d'assurance senior diffèrent d'un établissement à l'autre, et la comparaison permet de sélectionner l'offre la plus avantageuse.  Bien souvent, le contrat groupe, contrat d'assurance proposé par votre banque prêteuse, propose des exclusions de garanties et des suprimes importantes, surtout pour les personnes âgées de plus de 60 ans et à la retraite.
Comparez les offres en ligne est un moyen de trouver l'assurance les plus avantageuses et de prendre connaissance facilement des différentes garanties proposées. 

Chez Magnolia, vous pouvez économiser jusqu'à 15 000 € en changeant d'assureur. Comparez gratuitement et sans engagement sans plus attendre.

Utiliser la délégation d'assurance

Faire jouer la concurrence en souscrivant à une assurance auprès d'un organisme autre que celle au sein de laquelle vous avez souscrit votre prêt s'appelle la délégation d'assurance. Depuis la Loi Lemoine, vous pouvez changer d'assurance à tout moment, du moment que le nouvel assureur vous offre le même niveau de garantie, voire supérieur. Profitez-en pour réaliser des économies et optimiser le taux de votre emprunt immobilier. Au-delà d'une économie, ne prenez que les garanties qui vous conviennent pour une couverture adaptée à votre âge et votre situation. 

En cas de défaut de paiement sur le prêt immobilier, lié à votre décès ou un état de santé vous rendant incapable d'honorer les mensualités, l'assurance emprunteur permettra de couvrir les mensualités restantes. Il est donc important de choisir une assurance en accord avec son état de santé et ses besoins spécifiques pour garantir une bonne couverture et une tranquillité d'esprit en cas de besoin.

L'allongement de la durée de l'emprunt immobilier

Allonger la durée du prêt, dans la limite de la durée de vie restante estimée, permet de réduire les mensualités, et donc de diminuer votre charge. Cependant, lorsque la durée est plus longue, le taux d'intérêt sera plus élevé car la banque prend plus de risques en acceptant d'étendre la période de crédit. La loi Lemoine ayant ouvert la concurrence du marché des assurances en facilitant le changement s'assurance pour les emprunteurs, vous pouvez toujours négocier ce taux en présentant des offres concurrentes.

L'apport personnel 

Vous avez la possibilité d'apporter une part d'épargne pour votre projet immobilier. Une assurance vie, un autre bien immobilier ou un patrimoine professionnel constituent autant d'avoirs qui peuvent servir à garantir le prêt et rassurer la banque. Cet apport va permettre de réduire le montant de l'emprunt, et en conséquence, de l'assurance associée. En fin de carrière, vous avez généralement une part d'apport plus importante qu'un jeune emprunteur. Ceci peut être un atout non négligeable pour convaincre le prêteur et obtenir des conditions de prêt intéressantes. 

Existe-t-il une limite d'âge pour l'assurance emprunteur ?

Il n'existe pas de limite d'âge pour la souscription d'une assurance emprunteur et la loi n'impose aucune restriction. Il sera la plupart du temps plus facile d'obtenir un prêt immobilier après 60 ans qu'à 20 ans car les seniors ont bien souvent un apport conséquent et une stabilité financière acquise depuis des années. Sachez néanmoins, qu'après 75 ans, il vous sera plus difficile de trouver un assureur. Les assurances externes restent celles qui acceptent les adhésions seniors jusque 85 ans.
En général, l'assurance emprunteur sera plus chère en comparaison à un jeune, selon son état de santé. Par ailleurs, la pension de retraite assure un revenu fiable pour le remboursement des mensualités. Malgré ces constats, l'obtention et le coût global du crédit, incluant l'assurance de prêt dépend vraiment de la situation de chacun. N'hésitez pas à réaliser des simulations en ligne auprès de comparateurs assurance pour trouver l'assurance qu'il vous faut. En quelques étapes, il vous sera proposé les offres adaptées à votre âge et couverture.

Quel est le taux de crédit immobilier après 60 ans ?

Le taux de crédit immobilier dépend de divers facteurs tels que le profil de l'emprunteur, la durée du prêt et le montant emprunté entre autres critères. En moyenne, après 60 ans, il pourra atteindre 1.85 % au sein d'une banque et réduit à 0.38% en assurance externe. En général, le coût d'un prêt immobilier est plus élevé pour un senior en raison de leur âge et de leur état de santé. 

Quel est le taux d'assurance prêt immobilier en fonction de l'âge ?

Pourcentage assurance prêt immobilier 25 ans

De 20 à 30 ans, le taux d'assurance moyen est entre 0.10 % et 0.36 %

Taux assurance prêt immobilier 50 ans

De 45 à 55 ans, le taux moyen d'une assurance emprunteur est entre 0.37 % et 0.65 %

L'assurance prêt immobilier après 75 ans

À partir de 70 ans, vous atteignez en moyenne un taux de 1 % et plus.

Quel est le taux moyen d'une assurance prêt immobilier ?

Le taux varie en fonction de votre âge, état de santé, situation professionnelle et loisirs, surtout dans les cas de pratiques de sport extrêmes. Le taux moyen n'est donc pas une information à prendre en compte pour déterminer si le taux qu'on vous propose est compétitif. On peut néanmoins observer des taux moyens selon les tranches d'âge. 
Découvrir les taux d'assurance emprunteur moyens en 2023

Quelle durée d'emprunt à 60 ans ?

Il n'y a pas de durée d'emprunt spécifique à l'âge ni même pour d'autres critères. La durée d'emprunt est déterminée en fonction de vos caractéristiques personnelles et financières, des critères d'éligibilité de la banque et de la concurrence au moment de l'achat immobilier. Cependant, Pour obtenir la durée d'emprunt la plus adaptée à votre situation, comparez les offres et réalisez des simulations de prêt. Vous pouvez également faire appel à un courtier en assurance pour vous accompagner dans vos démarches.

Quelle banque prête jusqu'à 85 ans ?

Les banques prennent en considération plusieurs critères pour accorder un prêt immobilier aux seniors. Parmi ces critères : 

  • L'âge de l'emprunteur : les établissements bancaires fixent généralement une limite d'âge pour accorder un prêt immobilier. Cette limite varie d'une banque à l'autre, mais oscille généralement entre 75 et 85 ans.
  • La durée du prêt : la durée de remboursement du prêt est également un critère important pour les banques. En effet, elles sont souvent réticentes à accorder des prêts sur une longue durée aux seniors, en raison des risques de santé et de décès plus élevés.
  • La situation financière de l'emprunteur : les banques examinent également la situation financière de l'emprunteur, notamment ses revenus, son épargne et son endettement, pour s'assurer de sa capacité à rembourser le prêt.
  • L'état de santé de l'emprunteur : enfin, les banques tiennent compte de l'état de santé de l'emprunteur pour évaluer les risques de non-remboursement du prêt. Les seniors peuvent être amenés à réaliser des examens médicaux et à remplir un questionnaire de santé pour obtenir un prêt immobilier.

Crédit Agricole, BNP Paribas, La Banque Postale et Crédit Mutuel proposent des prêts immobiliers pour les seniors jusqu'à 85 ans, avec des garanties adaptées à leur situation et des taux d'intérêt compétitifs.

Quelle est la meilleure assurance de prêt immobilier ?

Pour choisir la meilleure assurance de prêt immobilier, comparez les offres disponibles sur le marché en prenant en compte plusieurs critères, tels que le coût de l'assurance, les garanties proposées, les exclusions de garanties et la qualité du service client. Sélectionnez l'assurance qui sera la plus adaptée à vos besoins et attentes. La loi offre désormais aux emprunteurs la liberté de choisir leur assurance emprunteur et d'en changer à tout moment, ce qui leur permet de réaliser des économies en optant pour une assurance plus avantageuse. N'hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aider à trouver l'assurance la mieux adaptée à votre profil et à vos besoins.


En résumé, le taux d’assurance prêt immobilier après 60 ans peut varier en fonction de nombreux critères, dont l'âge est l'un des plus importants. Malgré les contraintes, des solutions existent pour alléger le coût de l'assurance emprunteur senior. Comparez les offres et faites-vous conseiller par un expert.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 14/02/2022 | Modifié le 13/02/2024

Dernières publications

nouveau-plongeon-production-crédits-immobiliers-2024

Crédit immobilier : le marché s'enfonce dans la crise au premier trimestre 2024

Les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont amorcé une tendance à la baisse depuis le début de l’année 2024. Cette inflexion aurait pu être perçue comme un signal positif pour stimuler le marché immobilier, mais les données récentes de la Banque de France, publiées le 6 mai, révèlent une baisse continue du volume total des nouveaux crédits immobiliers. Jamais la production de prêts à l’habitat n’a été aussi faible en près de 10 ans. Les normes du HCSF participent au marasme, sans pour autant que les autorités de régulation ne bougent d’un iota. La production de crédits immobiliers au plus bas depuis 10 ans Le montant des nouveaux crédits à l'habitat, hors renégociations, a enregistré une nouvelle baisse en mars, s'élevant à 6,7 milliards d'euros. Ce chiffre représente le volume le plus bas depuis près de 10 ans, marquant ainsi une tendance à la baisse persistante.  Comparé au mois précédent, où ce montant était de 7,4 milliards d'euros, cette diminution soulève des préoccupations quant à la santé globale du marché immobilier français. En passant sous la barre des 10 milliards d’euros en novembre dernier, le marché s’enfonçait encore plus dans une crise entamée courant 2022, en lien avec la guerre en Ukraine et la dérive inflationniste, cette dernière étant désormais sous contrôle. Il est important de noter que malgré cette baisse du volume des nouveaux crédits, le taux d'intérêt moyen des nouveaux prêts est devenu plus favorable aux emprunteurs, passant de 4,11% en février à 3,94% en mars (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Ce recul, observé pour le deuxième mois consécutif après un pic en janvier à 4,17%, aurait pu inciter davantage de candidats à l'acquisition immobilière à franchir le pas. Des prix immobiliers encore trop élevés Cependant, les signaux de baisse des taux et la volonté des banques d’être plus offensives ne semblent pas encore avoir suscité l'engouement escompté chez les acheteurs potentiels. L'un des principaux freins à l'accès à la propriété demeure le niveau élevé des prix de l'immobilier ancien. Sur un an au quatrième trimestre 2023, les valeurs ont cédé 4%, insuffisant pour compenser la forte hausse des taux d’emprunt. Le site Meilleurs Agents table toujours sur une baisse de l'ordre de -4% en 2024. Malgré une légère diminution du coût du crédit, qui reste significatif pour de nombreux ménages, le pouvoir d'achat immobilier demeure restreint. S’il s’est amélioré depuis janvier grâce à la contraction des taux, il reste bien inférieur à ce qu’il était au printemps 2022. En se basant sur les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement), le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,12% au premier trimestre 2022, contre 3,99% sur la même période de 2024. Si l’on applique ces taux sur la durée de 20 ans, avec une mensualité de 1 000€ (hors assurance de prêt et autres garanties), vous empruntez aujourd’hui 165 165€, contre 214 930€ il y a deux ans. Votre pouvoir d’achat immobilier reste en retrait de 23%. Crise du marché immobilier : l’immobilisme du HCSF en cause Autre frein à l’accès à la propriété, et non des moindres, l’encadrement du crédit. Les professionnels du secteur pointent du doigt les règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui régulent les conditions d'octroi de crédits immobiliers. La double limite qui touche le taux d’endettement (35% des revenus nets, assurance de prêt incluse) et la durée de remboursement (25 ans) est juridiquement imposée aux banques, qui ne peuvent s’en affranchir qu’à la marge, et à destination en grande partie de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale. La règle relative à l'investissement locatif entrave également la fluidité du marché immobilier en interdisant le calcul du taux d’effort selon la méthode différentielle, plus favorable aux investisseurs que la formule classique. Les restrictions imposées par le HCSF sont perçues comme un élément supplémentaire qui bloque la reprise attendue dans le secteur. Ces dernières semaines, le débat autour du HCSF a été ravivé par une proposition de loi présentée par le député Renaissance Lionel Causse, avec le soutien du ministère de l’Économie. Cette proposition visait à réformer le fonctionnement du HCSF, mais aussi à permettre aux banques de prêter au-delà des 35% de taux d’effort aux ménages qui ne risquent aucun endettement excessif. Elle a été amendée à plusieurs reprises lors de son examen en commission des finances et ensuite à l’Assemblée nationale par les députés de l’opposition. Elle s’est également heurtée aux critiques de la Banque de France, rétive à toute réforme du HCSF. Finalement, elle a été retirée par son auteur, car vidée de sa substance. La réforme du crédit immobilier fait pschitt. La fin de l’endettement maximum à 35% relevait pourtant du bon sens en prenant en compte le reste à vivre. La prochaine réunion trimestrielle du HCSF, dont on ne connaît pas la date, ne devrait pas changer la donne, à moins d’un éclair de lucidité des autorités de régulation. Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

hausse-participation-forfaitaire-mai-2024

Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

illégale-pression-banques-assurance-emprunteur

Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.