Taux d'assurance prêt immobilier en fonction de l'âge

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L'âge de l'emprunteur n'a pas d'incidence sur le taux d'intérêts, il en a en revanche sur le taux de l'assurance qui va couvrir le crédit immobilier. Plus vous êtes âgé, plus le taux de votre assurance va être élevé et diminuer la somme que vous pouvez emprunter. Le courtier Empruntis a effectué diverses simulations qui mettent en lumière l'impact de l'âge sur la capacité d'emprunt.

 

L'âge : paramètre central dans la souscription d'assurance de prêt

Au-delà du contexte monétaire, le taux d'intérêts d'un crédit immobilier proposé par la banque est directement lié à la solvabilité du candidat emprunteur et non à son âge. Les taux les plus performants sont réservés à la clientèle la plus aisée et la mieux dotée en apport personnel. 

L'âge est pourtant un paramètre déterminant dans l'examen d'une demande de prêt immobilier. Pour octroyer le financement, la banque va exiger la souscription à une assurance prêt immobilier pour se prémunir contre les défaillances éventuelles de l'emprunteur (décès, invalidité, incapacité voire perte d'emploi). 

Pour souscrire à l'assurance, vous remplissez un questionnaire qui informe l'assureur de votre état et de vos antécédents de santé, de votre profession, de vos habitudes de vie (fumeur ou non-fumeur, pratiques sportives et de loisirs) et de votre âge. Ces données vont lui permettre d'évaluer le niveau de risque, l'âge étant le facteur qui va le plus influencer le montant de la cotisation. 

La part financière dédiée à l'assurance dans un prêt immobilier est loin d'être négligeable. Actuellement, en période de taux au plancher, elle peut représenter jusqu'à 40% du coût global du crédit immobilier, voire nettement plus pour les profils à risques accrus. Les seniors paient cher leur assurance de prêt en raison de leur âge et des risques potentiels de maladie et de décès, statistiquement plus élevés que pour la population jeune. 

Exprimé par le TAEA (Taux Annuel Effectif Assurance), le coût de l'assurance de prêt immobilier varie grandement en fonction des caractéristiques de l'emprunteur. Là où un trentenaire en bonne santé décrochera un TAEA de 0,12%, un senior d'à peine 60 ans se verra appliquer un TAEA de 0,85% pour une demande de crédit similaire en montant et en durée. Au final, le coût de ce prêt sera plus léger pour le jeune emprunteur que pour le senior. Or, la dépense que représente l'assurance va mathématiquement affecter la capacité d'emprunt, puisque l'emprunteur ne peut consacrer plus de 35% de ses revenus nets au remboursement de son crédit. 

Pour mémoire, le coût global d'un prêt immobilier est exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), un indicateur qui comprend tous les frais liés à l'obtention du financement, à savoir les intérêts et tous les autres frais facturés par la banque dès lors qu'elle les exige pour octroyer le prêt (frais de dossier, frais d'ouverture et de tenue de compte, garantie, assurances). 

L'âge : variable du montant empruntable

Le courtier Empruntis a voulu savoir quelles étaient les conséquences de l'âge sur le taux d'assurance et sur la somme empruntable. Pour effectuer des simulations, il s'est basé sur les dossiers finançables assortis d'une promesse de vente. Tous, sans distinction de zone géographique, ont en commun les caractéristiques suivantes :

  • ils souhaitent acquérir leur résidence principale ;
  • ils sont salariés en CDI avec de l'ancienneté (non cadres), sauf le couple senior qui est retraité ;
  • ils empruntent sur 20 ans ;
  • ils disposent d'un apport personnel à hauteur de 10% du financement demandé ;
  • ils sont en bonne santé, ne fument pas et chacun d'eux est couvert à moitié (quotité d'assurance à 50% du montant de l'opération) ;
  • ils sont couverts avec les garanties décès, perte totale et irréversible d'autonomie, invalidité totale et incapacité temporaire de travail (garantie décès uniquement pour le couple de seniors). 

Empruntis a dressé 5 profils de couple, séparés d'une dizaine d'années. Le premier a moins de 30 ans et le dernier plus de 60 ans. Le taux d’assurance retenu correspond au meilleur contrat individuel du marché. 

  Revenus nets moyens Taux assurance Taux d’emprunt Somme empruntable (assurance comprise) Mensualité
Couple -30 ans 4 247 € 0,06 % 0,95 % 306 400 € 1 486 €
Couple 40 ans 4 815 € 0,11 % 0,95 % 360 000 € 1 685 €
Couple 50 ans 5 061 € 0,26 % 0,95 % 365 000 € 1 771 €
Couple -60 ans 5 087 € 0,49 % 0,95 % 357 000 € 1 780 €
Couple +60 ans 5 042 € 0,90 % 0,95 % 330 000 € 1 768 €

Malgré des revenus élevés, d’un niveau quasiment identique à ceux des emprunteurs âgés entre 50 et moins de 60 ans, et un taux nominal tout aussi performant que ceux des autres profils, notre couple de retraités de plus de 60 ans peut emprunter une somme moins élevée que les autres candidats, exception faite des plus jeunes dont les revenus sont inférieurs de 15%. La raison : un TAEA important qui porte le coût d’assurance à 65% du coût total du crédit. Pour le couple quarantenaire, l’assurance ne représente que 18% du coût global. 

Pour minimiser le coût de votre assurance de prêt immobilier, faites appel aux experts de Magnolia.fr. Comparez les meilleures offres du marché et sélectionnez la formule la plus compétitive qui correspond à votre profil et à votre projet. 

Source Capital

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 28/06/2021 | Modifié le 08/08/2023

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.