Assurance emprunteur : levier pouvoir d’achat pour les futurs retraités

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Depuis la remontée de l’inflation ces derniers mois, la question du pouvoir d’achat est centrale pour tous les ménages, notamment pour les futurs retraités dont les revenus vont inévitablement diminuer. Si vous détenez un crédit immobilier en tant que senior, pensez à changer d’assurance emprunteur : la démarche est facilitée depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine. À la clef, des centaines voire des milliers d’euros d’économie jusqu’au terme de votre crédit.

Quel est le coût d’une assurance emprunteur ?

L’assurance emprunteur est une condition essentielle pour obtenir un crédit immobilier. Les banques l’exigent systématiquement pour se prémunir contre les aléas de la vie qui empêcheraient l’emprunteur d’assumer sa dette jusqu’au terme (décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi). Quelle que soit la destination du crédit, financement de la résidence principale, d’une résidence secondaire ou d’un investissement locatif, la souscription à l’assurance emprunteur reste un préalable à l’obtention des fonds nécessaires.

L’assurance crédit intervient en cas de sinistre couvert par les garanties et rembourse à la banque tout ou partie des mensualités, à hauteur de la quotité souscrite en cas d’emprunt à deux. Son coût dépend de plusieurs facteurs :

  • votre âge
  • votre état de santé
  • votre profession
  • vos habitudes de vie (fumeur ou non-fumeur, pratique d’un sport dangereux)
  • les caractéristiques du prêt (nature, montant, durée)
  • l’étendue des garanties assurance de prêt immobilier.

Votre profil est déterminant et permet à l’assureur d’évaluer le niveau de risques pour formuler une réponse (acceptation ou refus d’assurance) et appliquer une tarification en conséquence (tarifs standards, surprime avec ou sans exclusion de garanties). Plus vous êtes âgé au moment de la souscription, plus élevée sera la cotisation. Voici les taux moyens d’assurance de prêt immobilier par tranche d’âge :

Tranches d’âge

Taux moyens assurance emprunteur

20 – 30 ans

Entre 0,10% et 0,38%

30 – 45 ans

Entre 0,13% et 0,45%

45 – 55 ans

Entre 0,34% et 0,65%

55 – 65 ans

Entre 0,50% et 1%

Au-delà de 65 ans

1% et plus

Entre un trentenaire et un emprunteur de plus de 50 ans, le coût de l’assurance peut aller du simple au quintuple. Si vous contractez un prêt immobilier après 45 ans, préparez-vous à ce que par le seul facteur de l'âge l’assurance emprunteur pèse lourd dans le coût global du financement bancaire, exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global).

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez négocier le taux d’assurance. Comment ?

Le libre choix de l’assurance emprunteur

Depuis septembre 2010 (loi Lagarde), vous pouvez souscrire à l’assurance emprunteur de votre choix et refuser celle immanquablement proposée par la banque si vous estimez trouver mieux ailleurs. Ce n’est pas difficile : les offres externes sont jusqu’à trois fois moins chères que les assurances groupe bancaires, à couverture équivalente.

Pour y accéder, il suffit de mettre en concurrence les offres via un comparateur d’assurance de prêt immobilier, un outil simple, rapide et gratuit qui passe en revue les meilleurs devis alternatifs du marché. À garanties équivalentes avec le contrat du prêteur, vous pouvez réduire le coût de l’assurance de 60%.

Vous présentez des risques de santé ? Votre profil relève de la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), un dispositif opposable aux banques et aux assureurs qui facilite l’accès à l’assurance et au crédit aux personnes dont l’historique de santé ne leur permet pas de souscrire une assurance emprunteur à des conditions standards. Selon la pathologie dont vous souffrez et votre état de santé au moment de la souscription, vous pouvez bénéficier d’un tarif approchant les conditions standards, avec une surprime plafonnée, assortie ou non d’une exclusion de garanties.

Rappelons que la réglementation vous autorise à ne pas déclarer dans le questionnaire de santé un cancer vaincu depuis au moins 5 ans et sans rechute. Le dispositif du droit à l’oubli s’applique aussi à l’hépatite C.

Assurance emprunteur : levier d’économies pour les seniors

Si vous avez souscrit à l’assurance du prêteur comme l’immense majorité des emprunteurs, vous payez le prix fort. Heureusement, le libre choix du contrat s'applique sur toute la durée du crédit, pas uniquement en souscription initiale. Grâce à la loi Lemoine adoptée en 2022, vous pouvez récupérer du pouvoir d’achat en changeant de contrat en cours de prêt.

Depuis septembre 2022, tout emprunteur, quelle que soit l’antériorité de son crédit, peut changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d’échéance autrefois imposée. L’assurance emprunteur est une arme anti-inflation en 2024 et le restera, car elle permet d’optimiser le coût final de votre crédit immobilier.

En substituant l’assurance maintenant par une offre avec de meilleures garanties et à un meilleur tarif, vous pouvez potentiellement récupérer des centaines voire de milliers d’euros sur la durée résiduelle de remboursement.

Alors que les ménages subissent la flambée des tarifs d’assurance en 2024, il est un produit que les emprunteurs peuvent mieux maîtriser, simplement en faisant jouer la concurrence. Remettez en question votre assurance de prêt : en comparant les offres, vous pouvez trouver mieux et moins cher ailleurs, et minimiser ainsi la perte de pouvoir d’achat à laquelle vous risquez d’être confronté au moment du passage à la retraite.

 

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 11/01/2024 | Modifié le 12/01/2024

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Cette instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, n’a fait qu’alourdir les menaces sur le marché immobilier en imposant des règles qui n’ont pas lieu d’être. Les banques commerciales s’autorégulent, la France ayant le plus faible taux de défaut de paiement en zone euro. Malgré une légère amélioration des conditions de crédit, le marché reste confronté à des défis persistants, notamment en ce qui concerne l'accessibilité financière à la propriété et les contraintes réglementaires inadaptées au contexte. Les décisions futures du HCSF et les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la détermination de l'évolution à venir du secteur immobilier en France.  

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Hausse de la participation forfaitaire en mai 2024 : qui est exonéré ?

À compter du 15 mai 2024, le montant de la participation forfaitaire passe de 1€ à 2€. Après le doublement des franchises médicales en avril sur les médicaments et les transports sanitaires, cette mesure augmente d’autant plus le reste à charge des assurés que ces frais ne sont pas remboursés par les mutuelles santé. Certains patients sont toutefois exemptés et certaines situations d’exonération s’appliquent quel que soit le statut de l'assuré. Voici en détails qui paie et qui ne paie pas la participation forfaitaire sur les consultations médicales. Doublement de la participation forfaitaire Annoncée pour juin 2024, la hausse de la participation forfaitaire se met en place à partir du 15 mai prochain. Les assurés paieront désormais 2€ au lieu de 1€ sur chaque consultation médicale. La participation forfaitaire est une somme qui reste intégralement à la charge de chaque assuré, elle n’est donc pas remboursée par l’Assurance maladie ni par la complémentaire santé. Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. L’exonération concerne certains patients et certaines situations permettent d’être exempté. Les exceptions particulières Les assurés suivants n’ont pas à payer la participation forfaitaire : les enfants et les jeunes de moins de 18 ans les femmes enceintes entre le 1er jour du 6ème mois et le 12ème jour suivant la date de l’accouchement les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et l’Aide Médicale de l’État (AME) les titulaires d’une pension militaire d’invalidité ou les victimes de guerre pour les soins délivrés gratuitement par l’État en lien avec l’infirmité donnant lieu à pension. les victimes d’un acte de terrorisme pour tous leurs frais de santé. Les exonérations pour tous Aucune participation forfaitaire n’est à payer dans les situations suivantes : les consultations chez le chirurgien-dentiste les soins pratiqués par une sage-femme les soins pratiqués par un auxiliaire médical (infirmier/infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste) une hospitalisation les actes de dépistage du cancer du sein les examens et consultations dans un centre de dépistage anonyme et gratuit du Sida les actes de dépistage de l’amiante les consultations et soins dans une structure psychiatrique sectorisée sans hébergement les consultations d’expertise médicale. Frein à l’accès aux soins Après la hausse historique des tarifs de mutuelle santé en 2024 (jusqu’à +30% sur la mutuelle senior), le doublement des franchises médicales et de la participation forfaitaire est un coup dur pour les personnes dotés de revenus modestes. Les résultats d’un sondage Ifop de mars 2024 pour le FHF (Fédération Hospitalière de France) montrent que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile. Au-delà du temps d’attente pour obtenir un rendez-vous, de la surcharge des services d’urgences et de la dégradation de l’offre de soins, les raisons économiques poussent certaines personnes à renoncer à se soigner. Au cours des 5 dernières années, plus de 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à au moins un acte de soin, et dans plus de 40% des cas, les difficultés financières en sont la cause.

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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

Alors qu'on assiste à une timide embellie du marché immobilier grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024, les banques en profitent pour optimiser leurs marges en imposant leur assurance emprunteur malgré le droit au libre choix du contrat. La délégation est en perte de vitesse au profit de la substitution, comme le constate le courtier Magnolia.fr. La seule alternative offerte aux emprunteurs est en effet de faire valoir la loi Lemoine et changer de contrat dans un deuxième temps pour payer leur assurance au juste prix. Libre choix de l’assurance emprunteur : un droit bafoué par les banques Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, tout emprunteur est libre de choisir l’assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Un principe fondamental encore et toujours bafoué par les banques, qui n’ont de cesse d’imposer leur contrat groupe au détriment de l’intérêt financier des consommateurs. Une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe coûte jusqu’à 60% moins cher que la formule bancaire. La relance du marché immobilier ces dernières semaines, portée par des taux en baisse, ouvre l’appétit des banques. Si elles ont à cœur de prêter à nouveau après le marasme de l’année 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), elles continuent leurs pratiques abusives en matière d’assurance emprunteur, au premier rang desquelles opérer le passage en force de leur contrat maison qui génère des marges pouvant aller jusqu’à 70%. Le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une rente captée à plus de 80% par les bancassureurs.  La substitution d’assurance de prêt immobilier en forte hausse depuis mars 2024 Chez Magnolia.fr, nous observons depuis mars une forte recrudescence des demandes de délégation, non pas en première intention, mais après la signature de l’offre de prêt. Cela illustre les difficultés des emprunteurs à exercer leur libre choix du contrat lors de la demande de prêt. Quasiment plus aucun prêt immobilier n’est accordé sans la souscription à l’assurance bancaire. Après la peur du gendarme, voici venue la peur du banquier. Cette tendance intervient en parallèle d'un redressement du marché immobilier. Entre décembre 2023 et mars 2024, la production de crédits à l'habitat a fait un bond spectaculaire de plus de 50% par rapport à la même période un an plus tôt. Le sursaut s'est produit en février-mars avec le reflux significatif des taux d'intérêts : ils ont perdu environ 50 points de base en un trimestre, ce qui témoigne de l'amélioration des conditions monétaires, génératrice d'une forte concurrence inter-bancaire. Les marges perdues d'un côté doivent être récupérées de l'autre. La loi Lemoine oblitère la loi Lagarde La loi Lagarde est en perte de vitesse, le fait n’est pas nouveau depuis l’entrée en application de la loi Lemoine pour tous en septembre 2022. Si elle donne un coup de griffe au monopole des banques, elle rend ces dernières plus pugnaces dans la captation de clients d’entrée de jeu, dans le but de maximiser les gains sur ce produit ultra juteux. Peut-on parler d’effet boomerang ? La loi Lemoine est une grande avancée pour les droits des emprunteurs. En supprimant la date d’échéance pour pouvoir changer de contrat, elle facilite la démarche et permet à chacun d’accéder à une assurance de qualité au juste prix. Le revers de la médaille est la persistance de la malignité de banques à essayer de contourner tout dispositif réglementaire visant une plus large concurrence dans le but de conserver leurs indécentes parts de marché sur ce produit contraint pour l’emprunteur.